La Financial Services Agency (FSA) japonaise a récemment mené plusieurs enquêtes visant des plateformes d’échange de crypto-monnaies locales, afin de s’assurer qu’elles respectent bien le cadre réglementaire mis en place par le pays. Dans la foulée, l’agence gouvernementale a publié un rapport dans lequel elle fournit certaines données intéressantes issues de ces plateformes.
Japon : 3,5 millions de traders de crypto-monnaies
Après avoir tenté de s’assurer qu’elles respectaient bien les lois « Know Your Customer » (KYC) et anti-blanchiment d’argent, la FSA a publié les résultats d’une étude réalisée à partir des données collectées auprès d’environ 17 plateformes d’échange de monnaies numériques locales.
On y apprend que plus de 3,5 millions de citoyens japonais utilisent ces plateformes, et que, sans surprise, les crypto-monnaies les plus échangées sont celles qui disposent des plus grandes « market caps » : BTC, ETH, XRP, BCH, et LTC.
L’étude précise qu’une large majorité des traders sont âgés de 20 à 39 ans.
Elle indique que les participants de plus de 40 ans ont tendance à se tourner vers des marchés qui offrent des fonctionnalités spécifiques, comme le trading avec effet de levier. Ce dernier, avec le prêt de crypto-monnaies, correspondait en 2017 à 543 milliards de dollars de volumes d’échanges – bien loin des 97 milliards de dollars liés à du trading « classique ».
Le yen domine les échanges de Bitcoin
Grâce à sa décision en avril 2017 de légaliser le Bitcoin en tant que moyen de paiement et d’autoriser l’activité des plateformes d’échange, le Japon semble avoir pris une longueur d’avance sur de nombreux autres pays.
Sur les 8 derniers mois, le yen japonais a dominé les volumes d’échange de BTC contre des monnaies nationales, en correspondant à plusieurs reprises à plus de la moitié des volumes mondiaux. Ainsi, lors de la rédaction de cet article, le yen représentait, selon les donnée fournies par le site CryptoCompare, 60,67% des échanges de BTC sur les dernières 24 heures.
La FSA a par ailleurs indiqué que, sur les deux dernières années, « des montants considérables ont afflué vers les transactions de monnaies virtuelles » :
Le régulateur japonais a révélé les éléments sur lesquels il s’était penché lorsqu’il avait mené ses enquêtes. Il a notamment cherché à savoir si ces plateformes disposaient d’une équipe de sécurité dédiée, de manuels d’instruction portant sur les risques opérationnels et les directives réglementaires, de signatures numériques utilisées par plusieurs administrateurs, de technologies multi-signatures, mais également si ces sites avaient recours à des portefeuilles de type « cold storage ».
Ces investigations poussées étaient intervenues au lendemain du vol dont avait été victime le site Coincheck. Le gouvernement japonais avait alors décidé de revoir les règles que doivent suivre ces plateformes afin de pouvoir exercer leurs activités.
Références : News.Bitcoin, CryptoCompare