De nombreux investisseurs sont à la recherche du meilleur moment pour acheter des Bitcoins. Ils souhaitent ainsi pouvoir obtenir, en échange d’une somme donnée, un maximum de BTCs.
Une plateforme d’échange semble avoir exaucé il y a quelques jours les vœux des traders, alors qu’un bug informatique a offert à sept heureux utilisateurs la possibilité d’obtenir gratuitement des actifs numériques. Mais seul l’un d’entre eux pourrait avoir pu profiter de cette faille.
Des Bitcoins gratuits
L’agence de presse Reuters rapporte qu’un bug informatique, dont a été victime la plateforme d’échange japonaise Zaif, a permis à sept utilisateurs d’obtenir gratuitement du Bitcoin.
Ces ventes accidentelles ont eu lieu le 16 février, et se sont étalées sur une période d’environ 20 minutes. Elles n’ont toutefois pas été validées – Zaif était parvenue à les annuler immédiatement après s’être aperçue du problème.
Malgré tout, un utilisateur pourrait avoir tiré profit de ce bug. Un porte-parole de Tech Bureau Corp, la société qui gère la plateforme depuis la ville d’Osaka, a indiqué qu’un client avait tenté de transférer immédiatement ses Bitcoins vers un wallet externe, et qu’elle était « toujours en train d’essayer de résoudre ce problème » – sans donner plus de précisions.
Tirer les leçons de l’affaire Coincheck
Reuters rapporte que Zaif avait récemment fait l’object de contrôles suite au piratage de Coincheck. Cette plateforme japonaise s’était faite voler l’équivalent de 530 millions de dollars de crypto-monnaies à la fin du mois de janvier, dans ce qui constitue désormais le plus grand piratage d’un site d’échange de monnaies numériques.
Ce vol avait ravivé les inquiétudes de certains observateurs, qui jugeaient que les règles auxquelles se soumettaient ces plateformes n’étaient peut-être pas suffisamment strictes.
Rappelons toutefois que Coincheck ne faisait pas partie des 16 plateformes qui avaient reçu une accréditation de la part des autorités – et qu’elle opérait en bénéficiant d’une dérogation.
Ces dernières comptent bien, de leur côté, se soumettre à des règles plus strictes que celles que leur impose la Financial Services Agency. Selon Nikkei business daily, elles plancheraient sur la création d’un organe d’autorégulation. Elles devraient ainsi, d’ici le mois de mai, mettre en place une liste de règles liées à la sécurité et à la publicité, mais aussi aux sanctions auxquelles elles pourraient être confrontées en cas de manquement à celles-ci.
Brian Quintenz, l’un des commissaires de la Commodity Futures Trading Commission américaine, a récemment appelé à la généralisation de telles initiatives :
« […] J’appelle la communauté des investisseurs, ainsi que celle des sociétés liées aux monnaies numériques, à mettre en place une sorte d’organisation d’autorégulation, qui puisse ériger des normes relatives à la “cyberpolitique”, à la conservation des données, à l’enregistrement des transactions, aux obligations en matière d’enregistrement des données financières, aux délits d’initiés, aux règles de morale, à un code de bonne conduite. L’autorégulation s’appuie, dans nos marchés, sur une histoire forte. »
Le Japon est le premier pays au monde où des plateformes d’échange travaillent sur la mise en place d’un tel organisme de contrôle. Celui-ci pourrait permettre de limiter les risques de fraude et de piratage, tout en favorisant l’émergence du secteur des activités liées à la technologie blockchain.
Un signe encourageant dans un pays avant-gardiste vis-à-vis des actifs numériques. Alors que les autorités avaient légalisé en avril 2017 le Bitcoin en tant que moyen de paiement, l’Empire du soleil levant constitue actuellement la première bourse d’échange pour cet actif numérique.
Ainsi, lors de la rédaction de cet article, le yen japonais était ainsi impliqué dans plus de 43% des échanges de Bitcoin effectués à travers le monde :
Une approche qui se situe aux antipodes de celle de la Chine, qui avait décidé il y a quelques mois d’interdire les ICOs, avant de mettre fin aux activités des sites d’échange. Il y a quelques jours, les autorités indiquaient qu’elles comptaient faire en sorte que les citoyens, toujours nombreux à acheter et à vendre des crypto-monnaies, ne puissent plus accéder aux plateformes étrangères.
Référence : Bitcoinist, Reuters