JPMorgan : 3 raisons à la hausse récente du Bitcoin

Pour la banque JPMor­gan, la flam­bée enre­gis­trée par le Bit­coin au cours des der­niers jours est inti­me­ment liée aux ini­tia­tives d’in­ves­tis­seurs ins­ti­tu­tion­nels, à la recherche de pro­tec­tions contre l’in­fla­tion. Les ana­lystes du géant de la finance évoquent éga­le­ment les décla­ra­tions ras­su­rantes des régu­la­teurs amé­ri­cains, ain­si que la mon­tée en puis­sance du Light­ning Network.

Après avoir atteint des plus bas sous les 40 000 dol­lars en sep­tembre, le Bit­coin a dépas­sé ce ven­dre­di matin les 56 000 dol­lars. Lors de la rédac­tion de cet article, l’ac­tif numé­rique s’é­chan­geait à 55 516 dol­lars, en hausse de près de 24% sur les 7 der­niers jours.

Des ana­lystes de la banque amé­ri­caine JPMor­gan ont récem­ment pré­sen­té les fac­teurs qui auraient, selon eux, per­mis à la pre­mière cryp­to­mon­naie de dépas­ser à nou­veau les 1 000 mil­liards de dol­lars de valo­ri­sa­tion.

Dans une note publiée jeu­di, ils expliquent tout d’a­bord que le Bit­coin, per­çu comme une valeur refuge face à l’in­fla­tion, est désor­mais pri­vi­lé­gié par les socié­tés d’in­ves­tis­se­ment au détri­ment du dol­lar :

« Les inves­tis­seurs ins­ti­tu­tion­nels semblent reve­nir sur le Bit­coin, pro­ba­ble­ment parce qu’ils le per­coivent comme un meilleur rem­part face à l’in­fla­tion que ne l’est l’or », indiquent les experts de la banque.

Ils ajoutent que, depuis le début de l’an­née, les ETFs sur l’or (des ins­tru­ments finan­ciers qui répliquent la per­for­mance du métal pré­cieux) ont enre­gis­tré plus de 10 mil­liards de dol­lars de décol­lecte nette, tan­dis que les fonds inves­tis­sant dans le Bit­coin ont récol­té plus de 20 mil­liards de dol­lars nets.

Ces flux ont per­mis d’aug­men­ter le poids du Bit­coin sur les cryp­to-mar­chés, pas­sé d’un plus bas à 41% à la mi-sep­tembre à près de 45% :

« L’aug­men­ta­tion du poids du Bit­coin consti­tue une avan­cée saine, puisque celui-ci est plus sucep­tible de reflé­ter la par­ti­ci­pa­tion des inves­tis­seurs ins­ti­tu­tion­nels que ne le sont les plus petites cryp­to­mon­naies », explique JPMorgan.

Pour Michael Say­lor, le PDG de MicroS­tra­te­gy, « l’ap­pro­ba­tion impli­cite du Bit­coin par les grandes banques et les régu­la­teurs va accé­lé­rer l’ef­fon­dre­ment de l’or et la mon­tée en puis­sance du Bit­coin en tant que valeur refuge pri­vi­lé­giée à la fois par les inves­tis­seurs ins­ti­tu­tion­nels et les épargnants » :

The impli­cit endor­se­ment of Bit­coin by major banks and regu­la­tors is going to acce­le­rate the col­lapse of #Gold and the rise of #Bit­coin as the pre­fer­red safe-haven store of value for both ins­ti­tu­tio­nal and retail inves­tors.https://t.co/7os1ojenHs

— Michael Say­lor⚡️ (@michael_saylor) Octo­ber 7, 2021

Régulation et Lightning Network

Deuxième rai­son de la hausse récente du Bit­coin : les décla­ra­tions ras­su­rantes des régu­la­teurs amé­ri­cains. Les experts de JPMor­gan rap­pellent que ceux-ci ont indi­qué « n’a­voir aucune inten­tion de suivre les mesures de la Chine concer­nant l’in­ter­dic­tion de l’u­ti­li­sa­tion et du minage de cryptomonnaies ».

Enfin, les ana­lystes de la banque citent « la mon­tée en puis­sante récente du Light­ning Net­work et des autres solu­tions “de seconde couche”, qui ont accom­pa­gné l’a­dop­tion du Bit­coin par le Sal­va­dor ». La valeur pla­cée sur le réseau Light­ning, qui s’é­lève désor­mais à 165 mil­lions de dol­lars, a été mul­ti­pliée par 13 en l’es­pace d’un an.

On pour­rait éga­le­ment citer un autre fac­teur poten­tiel de la hausse du BTC : l’an­ti­ci­pa­tion d’une pos­sible auto­ri­sa­tion, le 18 octobre pro­chain, d’un ETF ados­sé au Bit­coin. Cet ins­tru­ment finan­cier pour­rait sus­ci­ter l’ap­pré­cia­tion du cours de la pre­mière cryp­to­mon­naie en per­met­tant aux inves­tis­seurs de miser faci­le­ment sur celle-ci, sans avoir à déte­nir eux-mêmes des BTCs.

Lors de la rédac­tion de cet article, le Bit­coin n’é­tait plus qu’à 14,5% de son record his­to­rique de près de 65 000 dol­lars, atteint le 14 avril der­nier. L’or avait de son côté enre­gis­tré une dépré­cia­tion de 7% depuis le début de l’année.