Selon des experts d’IBM et du Forum économique mondial, la technologie blockchain pourra permettre de fluidifier les échanges transfrontaliers, en particulier ceux qui supposent de nombreuses vérifications administratives.

La blockchain est la technologie sur laquelle s’appuient les crypto-monnaies, comme le Bitcoin. Elle permet notamment de profiter d’une transparence et d’une immutabilité des données, ce qui ouvre la voie à des applications dans de nombreux secteurs.
Pour Ramesh Gopinath, vice-président de la société IBM, la gestion actuelle des chaînes logistiques doit être modernisée.
Celle-ci suppose en effet le déplacement de volumes importants de documents « papier », indispensables pour vérifier la conformité d’opérations d’expédition.
Par ailleurs, les frais administratifs liés au traitement, au déplacement, à la vérification ainsi qu’à la sécurisation de ces documents sont extrêmement élevés. Ces vérifications peuvent également être émaillées de fraudes, d’erreurs humaines ou de retards.
Voici ce qu’il a déclaré :
« Le commerce international a besoin d’une manière plus rapide, plus sécurisée et plus efficace pour gérer le contrôle de ces documents, nécessaires au déplacement de marchandises d’un pays à un autre. »
Wolfgang Lehmacher, directeur du Forum économique mondial (World Economic Forum) semble partager un point de vue similaire.
Il a déclaré que la technologie des « registres distribués » (dont la technologie blockchain est une application) était en train d’investir le secteur des transports de marchandises au travers d’instruments financiers, tels que les lettres de crédit, mais également de la numérisation de documents d’échange et d’expédition.
De nombreux projets basés sur la technologie blockchain émergent dans le secteur du commerce
Plusieurs acteurs du secteur ont entamé des projets visant à tester l’utilisation de la technologie blockchain dans les opérations d’expédition. L’armateur Maersk a ainsi conclu un partenariat avec IBM, afin de tester une nouvelle méthode pour « tracker » le déplacement des cargaisons.
À Londres, la startup Everledger a également mis en place un programme pilote impliquant la technologie blockchain. Celui-ci vise à contrôler et protéger des actifs de grande valeur, comme par exemple des diamants.
Un consortium formée d’entreprises sud-coréennes a également utilisé la technologie afin de « tracker » des conteneurs frigorifiques, de l’expédition à la réception par le client.
Wolfgang Lehmacher s’était déjà exprimé cette année au sujet de cette technologie. Il avait ainsi déclaré que la blockchain pourrait permettre d’attirer de nouvelles entreprises :
« Les plateformes ouvertes et sécurisées basées sur la technologie blockchain pourront également inciter des petites entreprises à avoir recours aux services proposés par les ports. Elles pourront facilement y avoir accès, et auront la possibilité de se “connecter” avec d’autres acteurs au travers d’une plateforme numérique. Des outils et des paiements numériques collaboratifs, de pair à pair, vont faciliter la manière dont pourront opérer ces entreprises. »
La blockchain pourra permettre d’offrir de nouvelles possibilités pour le commerce international, en limitant la redondance des opérations, tout en réduisant les coûts qui sont généralement associés aux échanges transfrontaliers.
Référence : CoinTelegraph