Les jumeaux Winklevoss, célèbres pour le conflit qui les avait opposés à Mark Zuckerberg, mais également pour être récemment devenus les premiers « milliardaires Bitcoin », ont évoqué les mesures de sécurité qu’ils avaient mises en place pour sécuriser leurs crypto-monnaies.
Des fragments de clés privées
Dans le cadre d’un entretien accordé cette semaine au New York Times, les deux frères ont expliqué comment ils s’y prenaient pour sécuriser les clés privées offrant l’accès à leurs portefeuilles Bitcoin, mais également à ceux de leurs clients, au travers de leur plateforme Gemini.
Gemini est l’une des premières plateformes d’échange au monde à être certifiée et régulée. Ainsi, contrairement à la plupart des sites, Gemini est légalement responsable de la sécurité des actifs de ses clients. Ceci lui offre notamment la possibilité de conserver des Bitcoins pour le compte de banques ou de gestionnaire d’actifs.
Lorsque les frères Winklevoss ont commencé à investir de l’argent dans les crypto-monnaies, les portefeuilles numériques en ligne et les plateformes d’échange étaient encore peu répandus. Et la sécurité proposée par les sociétés qui offraient ces services n’était généralement pas optimale.
On sait que les jumeaux Winklevoss détiendraient environ 120 000 Bitcoins, soit 0,75% de l’ensemble des coins disponibles. Afin de protéger leur fortune numérique, les deux frères ont expliqué avoir stocké des fragments de leurs clés privés dans différents coffres-forts, disséminés dans les États-Unis.
Ainsi, même si des voleurs parvenaient à mettre la main sur l’un des fragments de leurs clés privés, ils ne pourraient pas s’en servir pour récupérer des Bitcoins.
Les jumeaux Winklevoss ont expliqué au New York Times qu’ils avaient appliqué une méthode similaire au sein de leur plateforme Gemini.
« L’accès aux portefeuilles de l’entreprise nécessite de nombreuses signatures provenant de périphériques cryptographiquement verrouillés – des périphériques qui n’ont jamais été connectés à Internet », ont-ils indiqué.
C’est cette obsession de la sécurité qui semble avoir convaincu de nombreux investisseurs à leur faire confiance. L’article du Times évoque ainsi les déclarations du gérant d’un fonds d’investissement en monnaies numériques, qui a indiqué que Gemini était l’une des seules plateformes à laquelle il accordait toute sa confiance.
Car au-delà de la volatilité des prix des actifs numériques, la sécurité est l’une des préoccupations majeures des investisseurs.
Au fil des années, de nombreux piratages ont nui à la réputation de l’écosystème. Deux plateformes d’échange, YouBit et EtherDelta, ont d’ailleurs récemment été victimes de hacks.
Pas question de vendre avant d’atteindre les 450 000 dollars
Les deux frères ont indiqué qu’ils pourraient vendre leurs Bitcoins lorsque la valeur de l’ensemble des BTC en circulation sera égale à celle de l’ensemble de l’or actuellement disponible (entre 7000 et 8000 milliards de dollars).
Autrement dit, pas avant que le cours de Bitcoin n’atteigne environ 450 000 dollars.
Mais même un prix aussi élevé pourrait ne pas être suffisant pour convaincre Tyler Winklevoss de se séparer de ses BTC.
« Cela peut paraître bizarre, mais je ne suis pas sûr que nous vendrions, même à un tel prix » a‑t-il déclaré. « Le Bitcoin est “meilleur” que l’or — il s’agit d’une réserve de valeur programmable. Il pourrait continuer à évoluer. »
Vous pouvez retrouver plus d’informations concernant la manière dont Gemini aborde la question de la sécurité en cliquant sur ce lien.
Références : Investopedia, New York Times