L’Organisation des Nations unies s’est associées au World Identity Network (WIN) dans le but de développer un programme pilote d’identification basé sur la Blockchain, destiné à lutter contre le trafic d’enfants.
Présenté à l’occasion de l’Humanitarian Blockchain Summit qui s’est tenu vendredi dernier dans la ville de New York, ce programme va faire intervenir le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), ainsi que l’Office of Information and Communications Technology des Nations unies (UN-OICT), d’après ce qu’indique un communiqué de presse.
Ce projet s’inscrit dans un effort plus large, intitulé « Blockchain for Humanity », qui ambitionne d’utiliser la technologie des « registres distribués » à des fins humanitaires.
D’après le communiqué de presse, l’enregistrement des identités digitales sur une Blockchain permettrait de bénéficier d’une « probabilité significativement plus élevée de rattraper les trafiquants. » Par ailleurs, la sécurisation des données liées à l’identité sur un registre immuable permettrait de rendre les tentatives de trafic d’enfants « mieux traçables et plus facilement évitables. »
Pour le docteur Mariana Dahan, co-fondatrice et CEO de WIN, les enfants « invisibles » de moins de 5 ans, qui ne possèdent pas de certificat de naissance, sont les plus « à risque », et peuvent tomber entre les mains de trafiquants. Ces enfants ne sont souvent pas repérés par les programmes sociaux proposés par les gouvernements ou les agences de développement.
Elle ajouta :
« De nombreux pays en voie développement recherchent activement des méthodes plus efficientes pour prévenir le trafic d’enfants. L’identification se trouve toujours au cœur de la solution. »
Les trafiquants d’enfants utilisent des faux documents d’identité afin de leur faire passer les frontières. Ces enfants peuvent ensuite être contraints de participer à des activités illicites comme du commerce sexuel ou de la vente d’organes.
Yannick Glemarec, directeur exécutif adjoint de l’ONU femmes, a déclaré que « le trafic d’enfant consiste l’une des plus grandes violations des droits humains. »
La Blockchain constituerait une technologie « potentiellement puissante » pour traiter ce problème, et pouvoir ainsi sauver « des millions d’enfants. »
Afin d’enclencher ce mouvement, les différents partenaires du programme recherchent de l’aide émanant de sociétés privées, d’organisations non-gouvernementales, de membres du milieu universitaires, et de toute autre entité souhaitant contribuer à la lutte contre le trafic d’enfants.
Ils ont également dévoilé le lancement d’un « Global Challenge » visant à recueillir des aides et de l’expertise, qui permettraient d’utiliser la technologie Blockchain dans le cadre d’autres projets humanitaires.
Référence : CoinDesk