Les développeurs seraient de plus en plus nombreux à bouder les géants de la tech pour se tourner vers l’écosystème blockchain. C’est en tout cas le point de vue d’Olaf Carlson-Wee, l’une des principales figures de la crypto-sphère. Troisième employé de Coinbase, il gère désormais Polychain Capital, l’un des plus grands fonds d’investissement en crypto-monnaies.
« Nous assistons aujourd’hui à une fuite de talents de haut niveau, qui travaillaient auparavant pour des géants de la tech comme Facebook, Google, LinkedIn ou Snapchat, et qui décident de lancer des crypto-startups », a déclaré M. Carlson-Wee au cours de l’émission The Ledger, en s’appuyant sur les nombreuses rencontres qu’il a récemment pu faire dans la Silicon Valley.
Malgré la chute enregistré cette année par les crypto-marchés, le dirigeant reste confiant : il estime que les évolutions à court terme des prix ne constituent pas une donnée pertinente pour mesurer l’engouement suscité par l’écosystème blockchain.
« Je ne m’intéresse pas à l’évolution mensuelle des prix des actifs, mais à l’activité des développeurs qui imaginent de nouvelles applications », a‑t-il déclare, ajoutant que l’enthousiasme de ces derniers – mesuré notamment par l’activité sur GitHub des crypto-projets – était sans précédent.
M. Carlson-Wee, dont le fonds gère plus d’un milliard de dollars d’actifs, a également fait part de l’émergence de nouvelles technologies qui simplifient le développement d’architectures blockchain. Il a notamment cité le projet Dfinity, qui vise à permettre la mise en place de ponts entre différentes blockchains, ainsi qu’un outil – le WASM compiler – qui permet aux développeurs de créer des blockchains en s’appuyant sur des langages de programmation qui leurs sont familiers.
Il estime que ces nouveaux outils pourraient permettre, à terme, de multiplier par 10 le nombre d’individus travaillant autour de la technologie blockchain, et a ajouté que l’écosystème était principalement développé par des « outsiders » :
« Les meilleurs technologies sont développées par des individus qui ne semblent pas être suffisamment qualifiés pour faire ce qu’ils font ».
Référence : Fortune