Réserve fédérale de Saint-Louis : le Bitcoin est une « monnaie ordinaire »

Chris­tine Smith, la spé­cia­liste en stra­té­gie de conte­nu pour la Fede­ral Reserve Bank of St. Louis, estime que le Bit­coin serait moins « exo­tique » que ce que l’on pour­rait croire. Elle a ain­si avan­cé la semaine der­nière 3 rai­sons pour les­quelles le BTC serait « une mon­naie ordi­naire ».

1. Pas de valeur intrinsèque

Mme Smith rap­pelle que le Bit­coin n’est pas ados­sé à un actif phy­sique comme l’or. Sa valeur – envi­ron 9 100 dol­lars lors de la rédac­tion de cet article – n’est que le fruit de la confron­ta­tion entre l’offre et la demande.

Elle cite des éco­no­mistes de la Réserve fédé­rale (FED) qui ont décla­ré que « les uni­tés de Bit­coin n’ont pas de valeur intrin­sèque ». Mais elle estime que la situa­tion est iden­tique du côté des mon­naies fidu­ciaires comme le dol­lar – ce der­nier n’é­tant plus ados­sé à l’or depuis 1971.

Nous aurions ain­si d’un côté des mon­naies numé­riques qui existent sous forme de don­nées, et de l’autre des billets com­po­sés de maté­riaux peu coû­teux (du coton et de lin) – et aucun des deux types d’ac­tifs ne dis­po­se­rait d’une véri­table valeur intrin­sèque.

2. Une offre limitée

Pour pré­sen­ter son deuxième argu­ment, elle évoque la quan­ti­té limi­tée de Bit­coins qui sera pro­po­sée – seule­ment 21 mil­lions d’unités.

Car cette rare­té ne serait pas l’a­pa­nage du Bit­coin. Ain­si, l’a­na­lyste explique que, même si c’est dif­fi­cile à croire, la « rare­té » est au cœur de la stra­té­gie de la Réserve fédé­rale pour la sta­bi­li­té du sys­tème moné­taire. En effet, « pour main­te­nir sa valeur, l’argent doit exis­ter en quan­ti­té limi­tée » – et ce mal­gré l’a­bon­dance appa­rente de l’offre en cir­cu­la­tion, éva­luée à 1 630 mil­liards de dol­lars.

3. Des échanges décentralisés

Mme Smith a ensuite rap­pe­lé les termes uti­li­sés par Sato­shi Naka­ma­to dans le « White Paper » du Bit­coin :

« Une ver­sion pure­ment pair à pair de mon­naie élec­tro­nique qui per­met­trait de pro­cé­der à des paie­ments en ligne, qui seraient envoyés direc­te­ment d’un acteur à un autre sans avoir à pas­ser par une ins­ti­tu­tion financière ».

Elle estime que l’argent liquide est dépen­sé de manière décen­tra­li­sée, de manière ana­logue à des tran­sac­tions Bit­coin. Elle explique que les espèces « ne néces­sitent pas de faire appel à un inter­mé­diaire pour trai­ter une tran­sac­tion » – contrai­re­ment à un paie­ment par carte bancaire.

• À lire éga­le­ment : « Le Bit­coin est-il une mon­naie ? »

Réfé­rences : CCN, StLouis­Fed