Technologie Blockchain

Le secteur public s’intéresse de très près à la technologie Blockchain

Blockchain

La tech­no­lo­gie Blo­ck­chain est en train de sus­ci­ter pro­gres­si­ve­ment l’in­té­rêt des com­merces phy­siques, des e‑commerçants, et de l’en­semble de l’in­dus­trie du sec­teur pri­vée. Cette tech­no­lo­gie, qui per­met de s’ap­puyer sur un « registre vir­tuel » retra­çant l’en­semble des opé­ra­tions de manière trans­pa­rente, induit une mul­ti­tude d’ap­pli­ca­tions dans de nom­breux sec­teurs.

Et ce sont désor­mais cer­taines agences gou­ver­ne­men­tales qui cherchent à déve­lop­per leur propre tech­no­lo­gie « de registres dis­tri­bués ». Dans le sec­teur public, le sys­tème Blo­ck­chain peut revê­tir de nom­breux cas d’u­sage. Il peut ain­si per­mettre notam­ment de pro­té­ger des enre­gis­tre­ment, de véri­fier des preuves numé­riques, et de mieux orga­ni­ser les inter­ac­tions avec les citoyens.

Du potentiel pour les administrations publiques

Les acti­vi­tés menées par les admi­nis­tra­tions publiques sont diverses, et peuvent aller de la simple déli­vrance de pièces d’i­den­ti­té à des fonc­tion­na­li­tés bureau­cra­tiques com­plexes légales ou fis­cales. Mais, quelque soit l’ac­ti­vi­té menée, cha­cune d’entre elles doit pou­voir s’ap­puyer un sys­tème per­met­tant de main­te­nir et de faire res­pec­ter cer­taines normes.

Et les sys­tèmes actuels rendent sou­vent com­plexes le trai­te­ment des don­nées publiques. Ils néces­sitent bien sou­vent la pré­sence de plu­sieurs agents afin de véri­fier leur exactitude.

Des don­nées diverses telles que le sta­tut mari­tal, le casier judi­ciaire, les trans­ferts de pro­prié­tés, les créa­tions d’en­tre­prises, les cer­ti­fi­cats de décès… sup­posent des dépenses en temps et en éner­gie. Et au-delà du besoin d’exac­ti­tude, ce type de don­nées est sou­vent confi­den­tiel, et doit être mani­pu­lé avec le plus grand soin.

C’est la rai­son pour laquelle il sem­ble­rait que les dif­fé­rents gou­ver­ne­ments pour­raient tirer pro­fit de la tech­no­lo­gie Blo­ck­chain afin de garan­tir aux citoyens une meilleure confi­den­tia­li­té et une meilleure sécu­ri­té concer­nant leurs don­nées per­son­nelle.

Le ministère de la Justice britannique souhaite s’y mettre

La tech­no­lo­gie des « registres dis­tri­bués » per­met de conser­ver une trace de chaque tran­sac­tion – une trace enre­gis­trée de manière indé­lé­bile dans un sys­tème décen­tra­li­sée. Du fait des suc­cès ren­con­trés par les essais menés sur cette tech­no­lo­gie dans le sec­teur finan­cier, de nom­breux gou­ver­ne­ments réa­lisent qu’elle pour­rait éga­le­ment béné­fi­cier aux admi­nis­tra­tions publiques. La tran­si­tion vers cette nou­velle tech­no­lo­gie pour­rait ain­si revê­tir une mul­ti­tude de formes.

Par exemple, lors­qu’ils cherchent à gérer des pour­suites cri­mi­nelles, les fonc­tion­naires ont par­fois besoin de s’ap­puyer sur des preuves numé­riques véri­fiables. En uti­li­sant la tech­no­lo­gie des « registres dis­tri­bués, » ces admi­nis­tra­tions pour­raient s’as­su­rer de l’au­then­ti­ci­té de ces infor­ma­tions sen­sibles, tout en s’as­su­rant qu’elles sont bien à jour.

Alors que le minis­tère de la Jus­tice bri­tan­nique a récem­ment déci­dé d’é­qui­per les forces de l’ordre de camé­ras, et qu’il a ain­si déjà pu col­lec­ter un péta­oc­tet de don­nées (soit 1 mil­lion de Go), se pose la ques­tion du sto­ckage de ces don­nées de manière sécurisée.

Grâce à la Blo­ck­chain, elles pour­raient être enre­gis­trées en béné­fi­ciant d’une immua­bi­li­té. Autre­ment dit, une fois qu’une infor­ma­tion serait enre­gis­trée sur le réseau, elle ne pour­rait plus être modi­fiée ou sup­pri­mée par qui que ce soit.

Sur son blog, le minis­tère de la Jus­tice bri­tan­nique détaille le type de pro­cé­dure qui pour­rait être mis en place :

« Chaque offi­cier de police branche sa camé­ra vidéo dans un péri­phé­rique, qui sépare les images enre­gis­trées en plu­sieurs mor­ceaux – par exemple, 10 minutes par mor­ceau – et télé­charge cha­cun d’entre eux sur un ser­vice cloud sécu­ri­sé. »

Ce type de dis­po­si­tion per­met­trait de gérer et d’en­re­gis­trer des méta­don­nées cor­res­pon­dant à chaque clip vidéo (la date et l’heure aux­quelles il a tour­né, le nom de l’of­fi­cier sur lequel la camé­ra était bran­chée,…). Ces enre­gis­tre­ment pour­raient ensuite être mis à la dis­po­si­tion du public, tan­dis que seule la police pour­ra y « ins­crire » de nou­velles données.

Ceci per­met­trait d’ob­te­nir des preuves per­ma­nentes dans cer­taines affaires cri­mi­nelles, en pou­vant s’ap­puyer sur des enre­gis­tre­ment vidéos dont la source est authen­ti­fiée, et qui ne risquent pas d’être détruits.

Un intérêt croissant dans le secteur

En février 2015, McKin­sey & Com­pa­ny a pré­ci­sé sur son site les dif­fé­rents avan­tages que pour­rait appor­ter la tech­no­lo­gie Blo­ck­chain au sec­teur public. La socié­té estime qu’elle per­met­trait notam­ment de pro­té­ger des don­nées cri­tiques, de pou­voir s’as­su­rer de la pro­prié­té de biens, ou encore de créer un réseau puis­sant entre les dif­fé­rents ser­vices publics.

On peut retrou­ver un autre exemple de l’u­ti­li­sa­tion de cette tech­no­lo­gie par le sec­teur public dans la Dela­ware Blo­ck­chain Ini­tia­tive, lan­cée en mai 2016 par Jack Mar­kel en Mai, alors gou­ver­neur de l’État.

Alors que la pre­mière tâche du pro­jet, qui consis­tait à appli­quer la tech­no­lo­gie Blo­ck­chain aux archives publiques de l’É­tat, a été réa­li­sée, celui-ci cherche désor­mais à créer des « smart UCC filings » (un moyen légal pour un prê­teur de faire savoir qu’il détient un inté­rêt sur le col­la­té­ral d’un emprun­teur). Non seule­ment cela per­met­tra d’ac­cé­lé­rer un sys­tème jus­qu’i­ci prin­ci­pa­le­ment basé sur des papiers admi­nis­tra­tifs, mais cela pour­ra per­met­tra éga­le­ment aux emprun­teurs de « mieux gérer leur risque de cré­dit ».

C’est l’Es­to­nie qui a fait figure de pion­nière concer­nant l’u­ti­li­sant de la Blo­ck­chain dans le sec­teur public. Mais au fur et à mesure des mois et à la vue de l’ap­pé­tence de dif­fé­rents gou­ver­ne­ments pour cette tech­no­lo­gie, nul doute qu’elle pour­rait bien­tôt être uti­li­sée dans de nom­breux pays.

Que ce soit pour assu­rer les scru­tins de vote, les inves­ti­ga­tions cri­mi­nelles ou la col­lecte de don­nées publiques, la tech­no­lo­gie Blo­ck­chain semble déte­nir de nom­breux atouts.

Réfé­rences : Btc­ma­na­ger, Moj­di­gi­tal

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