SWIFT a lancé un nouveau projet pilote visant à limiter les retards dans le traitement des transactions transfontalières en tirant profit de la technologie blockchain.
Si les crypto-monnaies ne se portent pas au mieux sur les marchés, l’écosystème blockchain – vers lequel se sont récemment tournés plusieurs acteurs financiers majeurs – est particulièrement actif.
La société SWIFT – à l’origine du réseau éponyme – compte bien tirer profit de cette technologie. Comme le rapport le site Verdict, elle a récemment lancé un projet pilote qui pourrait venir remplacer le système qu’elle utilise actuellement pour fournir ses différents services : transferts de compte à compte, opérations sur devises ou sur titres, recouvrements,…
SWIFT espère ainsi, à terme, limiter la proportion des transactions dont l’exécution est retardée :
« Une partie des paiements restent mal renseignés, et certaines informations nécessaires ne sont pas fournies. Plutôt que de corriger ces instructions a posteriori et de devoir retarder les transactions, nous allons ainsi tenter d’anticiper, si possible, ces problèmes, afin que les paiements puissent être traités plus rapidement », a déclaré Luc Meurant, le directeur marketing de l’entreprise.
La solution que SWIFT est en train de développer est comparable à l’Interbank Information Network (IIN), le projet sur lequel planche le géant bancaire JPMorgan Chase, dont l’objectif consiste à améliorer l’efficacité des règlements internationaux. Après le lancement d’un pilote en 2017, ce réseau a récemment passé la barre des 75 membres. Le groupe financier espère ainsi offrir prochainement une capacité de traitement de 300 000 transactions journalières.
Notons que SWIFT risque, avec son nouveau projet blockchain, d’être plus ambitieuse en la matière : son réseau doit traiter chaque jour 14,5 millions de règlements transfrontaliers.
Références : Cryptovest, Verdict