L’investisseur Tim Draper reste convaincu que les crypto-monnaies vont s’imposer

Mal­gré la forte chute des cryp­to-mar­chés, Tim Dra­per reste enthousiaste.

Dans un entre­tien accor­dé il y a quelques jours à Mike Green de la socié­té Thiel Macro, l’in­ves­tis­seur mil­liar­daire a décla­ré qu’il était convain­cu que les mon­naies vir­tuelles fini­raient par prendre le des­sus sur les mon­naies fidu­ciaires.

« Nous pou­vons faci­le­ment dépen­ser, inves­tir, ou faire tout ce que nous sou­hai­tons grâce aux cryp­to-mon­naies – elles fonc­tionnent sans fric­tion, elles sont moins coû­teuses, » a‑t-il décla­ré à M. Green en marge de la « World Cryp­to Con » qui s’est tenue à Las Vegas, dans des pro­pos rap­por­tés par le maga­zine Forbes.

« Ce que je veux dire, c’est que le fait qu’elles sup­posent des coûts moins impor­tants sup­pose des avan­tages pour les indi­vi­dus. Ceux-ci vont finir par se tour­ner vers les cryp­to-mon­naies, et ils vont bou­der les mon­naies poli­tiques – celles que l’on appelle fiduciaires ».

La semaine der­nière, le Bit­coin a plon­gé sous la barre des 4 000 dol­lars, per­dant 80% de sa valeur depuis son record his­to­rique, enre­gis­tré en décembre 2017. De son côté, la valo­ri­sa­tion totale de l’en­semble des cryp­to-mon­naies qui s’é­changent sur les mar­chés a dimi­nué de près de 35% en l’es­pace de seule­ment deux semaines.

Lors de la rédac­tion de cet article, la mon­naie numé­rique ima­gi­née par Sato­shi Naka­mo­to avait retrou­vé quelques cou­leurs. Elle s’é­chan­geait à près de 4 200 dol­lars, en hausse de plus de 12% sur les der­nières 24 heures.

Une transition inéluctable vers les crypto-monnaies ?

Pour M. Dra­per, cer­tains pays seraient déjà sur le point de se tour­ner vers les mon­naies numé­riques :

« C’est la manière dont les choses vont évo­luer. Les pays vision­naires affirment que c’est ain­si que les choses vont se pas­ser. Nous allons com­mettre une grave erreur en conti­nuant à nous accro­cher à notre vieille mon­naie. Et c’est pour­quoi on peut entendre des petits pays décla­rer “oui, nous vou­lons du Bit­coin, nous vou­lons des ICOs, nous vou­lons la blo­ck­chain. Nous vou­lons toutes ces tech­no­lo­gies dans notre pays”  », a‑t-il ajouté.

Concer­nant l’a­ve­nir du Bit­coin, l’in­ves­tis­seur reste opti­miste. Il est tou­jours per­sua­dé que le cours de la pre­mière mon­naie numé­rique attein­dra les 250 000 dol­lars d’i­ci à 2022.

Il juge d’ailleurs que la valeur des Bit­coins repré­sen­te­ra un jour les deux tiers de celle de l’en­semble des mon­naies qui cir­culent à tra­vers le monde.

En évo­quant les dif­fé­rences entre le BTC et le dol­lar, M. Dra­per a décla­ré qu’il pré­fé­rait inves­tir dans le Bit­coin, une mon­naie « sans fric­tion et mon­diale », qui n’est contrô­lée par aucune force politique.

Tim Draper aimerait lancer un fonds de capital-risque exclusivement en Bitcoin

Au cours de cet entre­tien, le mil­liar­daire a éga­le­ment indi­qué qu’il envi­sa­geait de lan­cer un fonds d’in­ves­tis­se­ment qui accor­de­rait des finan­ce­ments en BTC :

« In fine, je sou­haite être en mesure de mon­ter un fonds qui fonc­tionne entiè­re­ment en Bit­coin, l’in­ves­tir tota­le­ment en Bit­coin dans dif­fé­rentes socié­tés, et faire en sorte que celles-ci payent leurs employés et leurs four­nis­seurs exclu­si­ve­ment en Bit­coin. Elles n’au­raient pas à payer de frais comp­tables, et tout serait fait auto­ma­ti­que­ment. Et cela serait ins­crit dans des “smart contracts” : ain­si, si l’une de ces socié­tés était ven­due, je n’au­rais qu’à appuyer sur un bou­ton pour que ces sommes soient trans­fé­rées à l’en­semble de leurs por­te­feuilles Bitcoin ».

Réfé­rences : CoinS­pea­ker, Forbes

Cet article ne consti­tue pas une recom­man­da­tion d’investissement. Nous vous sug­gé­rons de mener vos propres recherches avant de déci­der de vous pro­cu­rer des cryp­to-mon­naies – des actifs extrê­me­ment ris­qués. Ne dépen­sez pas plus que ce que vous pou­vez vous per­mettre de perdre. Nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec la lec­ture de cet article.