À compter d’aujourd’hui, la plateforme de micro-blogging interdit l’ensemble des publicités liées à des ICOs.
Le géant Twitter ne veut plus voir de publicités pour des Initial Coin Offerings (ICOs) sur sa plateforme. Le réseau social a indiqué que cette initiative visait à protéger les internautes contre les fraudes et les escroqueries dont ils pourraient être victimes.
Voici ce qu’a déclaré un porte-parole de Twitter dans un entretien accordé ce lundi à CNBC ;
« Nous nous engageons à assurer la sécurité de la communauté Twitter. Nous avons ainsi mis en place une nouvelle réglementation pour les publicités Twitter concernant les actifs numériques. En vertu de cette nouvelle directive, les publicités pour des Initial Coin Offerings (ICOs) et des ventes de tokens seront interdites dans l’ensemble des pays du monde ».
De plus amples explications ont été données par la société à Bloomberg :
« Nous savons que ce type de contenu est souvent associé à de la tromperie et à de la fraude, qu’il soit “organique” ou qu’il s’agisse de publicités. Par conséquent, nous mettrons en œuvre, de manière proactive, un certain nombre d’actions pour empêcher certains types de comptes à interagir de manière trompeuse avec d’autres utilisateurs ».
Il y a quelques jours, certaines rumeurs indiquaient déjà que Twitter comptait interdire, dans un délai de deux semaines, ces publicités. La société prend ainsi une décision similaire à celle de Facebook et de Google, qui avaient récemment décidé de ne plus autoriser certaines annonces liées aux crypto-monnaies.
Le réseau social avait fait parler de lui au cours des dernières semaines à cause des nombreuses escroqueries de type « giveaway » qui sévissent sur sa plateforme. Leur principe est simple : un internaute se fait passer pour une figure reconnue de Twitter (comme par exemple Elon Musk ou Charlie Lee) afin de proposer aux internautes de participer à une distributions d’actifs numériques. Mais ceux-ci doivent d’abord envoyer des coins pour pouvoir y prétendre :
Il y a quelques jours, Jack Dorsey, le PDG de la société, s’était engagé à tenter de mettre un terme à ces escroqueries.
Si les monnaies numériques recèlent de nombreux atouts – comme la décentralisation, la protection de la vie privée ou un accès pour tous à des services financiers de base – l’écosystème regorge toujours d’escroqueries et de piratages en tout genre.
Et même si de nombreuses ICOs sont parfaitement légitimes, certaines ne poursuivent qu’un seul objectif : faire les poches des investisseurs. C’était le cas de Confido, dont le fondateur avait soudainement disparu après avoir levé 1235 Ethers, ou de Giza, qui a récemment permis à son CEO d’empocher plus de 2100 ETH.
À travers le monde, de nombreux organes de régulation ont émis à maintes reprises des avertissements, exhortant les investisseurs à faire preuve de prudence face à ces levées de fonds. Certains pays, comme la Chine ou la Corée du Sud, ont purement et simplement décidé de les interdire.
Référence : Cryptovest