Le journal Nikkei rapporte aujourd’hui que la filiale japonaise du géant Yahoo ! envisagerait de lancer une plateforme d’échange de crypto-monnaies « en avril 2019, ou plus tard ».
D’après le quotidien économique Nikkei, Yahoo ! Japan s’apprêterait à racheter 40% de la plateforme BitARG Exchange Tokyo le mois prochain – afin de pouvoir, dans la foulée, préparer le lancement de sa nouvelle plateforme l’année suivante.
« Le rachat des actions de BitARG sera effectué à travers la société tokyoïte YJFX, une filiale de Yahoo qui offre des services de transactions internationales », explique le journal, ajoutant que cette prise de participation coûtera 2 milliards de yens (15,4 millions d’euros) à la société.
Pour Joseph Young, un observateur avisé de l’écosystème asiatique, une telle initiative pourrait enfin permettre au géant du Web de générer des profits :
Yahoo Japan is launching a cryptocurrency exchange. This will likely be its first profitable venture in decades ?https://t.co/StSBBxkldp
— Joseph Young (@iamjosephyoung) 23 mars 2018
Japon : 16 plateformes actuellement enregistrées
C’est donc un nouvel acteur de poids qui pourrait prochainement rejoindre l’écosystème japonais des crypto-monnaies.
En avril 2017, un dispositif d’enregistrement avait été mis en place dans le pays, juste après qu’il ait prononcé la légalité du Bitcoin. Actuellement, 16 plateformes d’échange se sont vues accorder l’autorisation d’opérer – et l’on retrouve déjà parmi elles de grands noms, comme le SBI Group.
La Financial Services Authority (FSA) – le gendarme financier japonais – avait accordé une licence à BitARG en décembre dernier.
L’organe de contrôle a défrayé la chronique ce jeudi, alors que Nikkei révélait qu’il aurait exigé que Binance cesse ses activités dans le pays. Changpeng Zhao, le CEO de Binance, et Yi He, son co-fondateur, ont tous deux réfuté ces informations – des informations qui pourraient avoir contribué à la baisse enregistrée par le BTC depuis jeudi matin.
Ce vendredi, M. Zhao indiquait que sa plateforme ouvrirait prochainement de nouveaux bureaux à Malte, en évoquant la « législation pro-blockchain » de l’île et « la stabilité dont peuvent [y] bénéficier les sociétés fintech, à travers son cadre réglementaire ».
Références : Nikkei, CoinTelegraph