Le Bitcoin est très souvent décrié. Blanchiment d’argent, Darknet, Malwares,… La crypto-monnaie est bien souvent évoquée dans le cadre d’infractions pénales.
Mais elle peut également permettre de faire le bien autour de soi.
En effet, de nombreuses associations caritatives acceptent désormais les dons en Bitcoins, ce qui permet de bénéficier de frais plus attractif, d’une plus grande transparence et d’avantages fiscaux.
Le Bitcoin, la nouvelle monnaie du don ?
Du fait de la transparence que procure la technologie Blockchain, le Bitcoin est de plus en plus utilisé par celles et ceux qui souhaitent apporter leur soutien à des œuvres de bienfaisance.
Ainsi, un nombre croissant de donateurs privilégient désormais les Bitcoins lorsqu’il s’agit d’envoyer un don, ce qui leur offre différents avantages.
Comme l’explique le New York Times, le fait d’envoyer des dons en Bitcoin « peut être fiscalement avantageux, et la technologie sur laquelle la monnaie s’appuie peut permettre de voir plus facilement comment un don est utilisé, contraignant les associations caritatives à faire preuve d’une plus grande transparence. »
Des réductions fiscales
L’Internal Revenue Service (IRS), l’agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l’impôt auprès des particuliers, considère les crypto-monnaies comme des actifs ou des propriétés. Ainsi, le fait de revendre ses monnaies numériques, comme des Bitcoins, va générer des taxes si une plus-value à été réalisée au cours de l’opération.
C’est la raison pour laquelle le New York Times explique qu’il est plus avantageux, pour les citoyens américains, de donner une partie de leurs Bitcoins :
Avec le prix du Bitcoin qui est passé de 340 dollars, au début du mois de Novembre 2014, à plus de 7 000 dollars ce mois-ci, les vendeurs peuvent être sujets à de lourdes taxes, qui vont dépendre de la date d’achat et la date de vente. Toutefois, s’ils décident de les donner à une association caritative, leurs actifs ne donneront pas lieu à une plus-value imposable, et les donateurs pourront également profiter des réductions d’impôt qui accompagnent les dons consentis à des associations.
Les organisations caritatives s’y mettent
Les associations humanitaires et philanthropiques doivent faire face à de nombreux défis pour organiser et financer leurs opérations. Par ailleurs, certains individus pensent malheureusement que certaines associations fonctionnement de manière non efficiente et trop opaque.
Le Bitcoin, et la technologie Blockchain sur laquelle il s’appuie, peut apporter une réponse à la frilosité de certains donateurs potentiels.
On peut citer l’initiative de BitGive, qui permet aux donateurs, avec son système GiveTrack, de savoir comment sont utilisées les sommes qu’ils envoient, grâce à la transparence de la technologie Blockchain.
Connie Gallippi, Directrice exécutive de BitGive, explique :
« Le Bitcoin permet à BitGive de confirmer les transactions, de profiter de frais plus faibles, d’offrir une transparence en temps réel, d’opérer des transactions sécurisées grâce à la cryptographie, et d’obtenir des règlements rapides. »
Un nombre croissant d’organisations acceptent désormais les dons en Bitcoins, notamment la Croix Rouge (pas encore en France, malheureusement), Save The Children, Greenpeace ou encore United Way.
Et comme nous vous l’indiquions récemment, les Bitcoins permettent également de s’offrir un dîner avec une célébrité, grâce au site CharityStars– les bénéfices étant reversés à des oeuvres de charité.
Pourtant, Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d’économie, avait déclaré en 2013 que le Bitcoin était « diabolique ». Les nombreuses associations caritatives et les donateurs qui adoptent cette crypto-monnaie semblent désormais lui prouver le contraire.
Références : Bitcoinist, NYTimes