Cet article est traduit à partir d’un point de vue émis sur le site anglophone Bitcoinist.
On nous propose de nous donner des crypto-monnaies gratuites – même s’il s’agit cette fois d’une monnaie « expérimentale »… seulement pour rire … un peu de fun… pour voir ce qu’il advient.
Vous comptez « HODL » (conserver) ? Dump (« jeter ») ? Miner afin d’en obtenir des quantités supplémentaires ?
Avant tout chose, il y a quelques éléments que vous devez bien avoir en tête.
Oui, dites-moi !
J’aimerais bien, mais pour être honnête il y a beaucoup de choses que j’ignore moi-même. En fait, il est assez difficile de savoir qui sait quelle que chose à propos du Bitcoin Gold.
Je peux commencer par vous expliquer ce que nous ne savons pas.
- Nous ne savons pas qui sont les développeurs :
Jack Liao, PDG de LightingAsic (un fournisseur d’équipement de mining) a annoncé qu’il travaillait sur le fork, mais qu’il n’allait pas le faire tout seul. La promesse du Bitcoin Gold consiste à « re-démocratiser » le processuss de mining, et rendre le mining avec une carte graphique plus intéressant que celui réalisé à base d’ASIC (ces circuits intégrés devenus indispensables pour miner du Bitcoin). Ils chercherait donc à réduire sa base de clientèle ? - Nous n’avons aucune idée de ce à quoi ressembler le code :
C’est vrai : même si nous étions nombreux à savoir ce à quoi ça aller ressembler, cela ne changerait pas grand chose à nos yeux. Mais les plateformes d’échange et les prestataires de service n’ont pas reçu le code nécessaire pour pouvoir réaliser des tests. Ils sont d’ailleurs nombreux, comme Coinbase, à se montrer farouchement opposés à une quelconque prise en charge de cette crypto-monnaie. - Nous ignorons si une protection contre les attaques par rejeu (« replay attacks ») a été implémentée :
Alors que le site officiel affirme que c’est le cas, aucun code source ne nous permet de le vérifier – et ce même si les équipes du BTG ont proposé des « bug bounties » aux développeurs pour les aider à implémanter une telle protection. Une telle absence est inquiétante, dans la mesure où elle suppose des risques pour les transactions. En vendant ses Bitcoins Gold, un utilisateur pourrait se retrouver simultanément à vendre, à son insu, des Bitcoins et des Bitcoins Cash.
Bitcoin splits again creating a new cryptocurrency called bitcoin gold that then plunged 66% https://t.co/QgKEjJIOMV pic.twitter.com/hecNvR9Q6j
— CNBC International (@CNBCi) 27 octobre 2017
Mais alors, que dois-je faire ?
Asseyez-vous… et patientez.
Il est important de bien comprendre que ce fork ne s’est pas encore produit. Tout ce qui s’est produit pour l’instant, c’est qu’un « snapshot » (une photographie) de la Blockchain a été pris – et va servir de référence pour l’attribution des Bitcoins Gold.
Ajoutez à cela un « pre-mine » privé d’environ 100 000 BTG (8 000 blocs), que les développeurs se sont octroyés avant tout le monde. Vous n’avez plus longtemps à patienter : les Bitcoins Gold seront distribués le 1er novembre.
Le problème : la monnaie a déjà commencé à s’échanger sur les certaines plateformes de trading, et son cours a lourdement chuté dans les premières heures suivant son introduction. Vous avez donc raté une chance de le revendre à 500 dollars. Le prix évolue désormais aux environs de 110 dollars.
Si tout se passe comme prévu, et que le coin tient ses promesses, son prix pourrait se stabiliser à ce niveau et la monnaie pourra, peut-être, commencer à obtenir de la traction.
On devrait ensuite assister à une nouvelle baisse du cours lorsque les utilisateurs auront une chance de pouvoir revendre les BTG reçus.
Mais pourquoi suivre la foule ?
Vous voyez, je ne suis pas contre le Bitcoin Gold seulement par principe. C’est juste que nous n’en savons pas assez sur cette monnaie. Peut-être que les développeurs vont décider de vendre leurs 100 000 BTG simultanément et que le prix va s’effondrer ?
Je pense tout de même que je vais lui donner sa chance. Nous avons obtenu cette monnaie gratuitement, alors pas besoin de se montrer trop gourmand. Gardez votre calme pendant l’orage. Ce n’est pas le premier que nous avons connu, et nous savons que ce n’est pas le dernier de l’année.