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Bitcoin : le président de la banque UBS estime qu’une correction « massive » pourrait avoir lieu

Banque UBS

Alex Weber, pré­sident du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion d’UBS Group, a décla­ré que la banque ne comp­tait pas per­mettre à ses clients d’ob­te­nir des Bit­coins. Il explique que l’ar­ri­vée de cadres régle­men­taires plus stricts pour­raient entraî­ner une chute « mas­sive » du prix de cet actif.

Axel WeberAxel Weber, le pré­sident du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de la banque UBS, a indi­qué qu’il ne pré­voyait pas de se tour­ner vers le Bit­coin. Il a expli­qué qu’il redou­tait l’ar­ri­vée de sévères cor­rec­tions sur ce marché.

« Quelque chose n’est pas très clair avec le prix de cet actif », a‑t-il décla­ré dans un entre­tien accor­dé mer­cre­di à Bloom­berg TV, dans le cadre du Forum éco­no­mique mon­dial de Davos. « Nous redou­tons qu’à l’a­ve­nir, si ces inves­tis­se­ments implo­saient et que les mar­chés enre­gis­traient une cor­rec­tion, les inves­tis­seurs en veuillent à ceux qui leur ont ven­du ces actifs ».

Sa prin­ci­pale crainte est liée à l’ar­ri­vée d’un cadre régle­men­taire plus strict autour des mon­naies numé­riques dans cer­tains pays du globe.

Il a ain­si évo­qué la Corée du Sud, qui s’in­ter­roge sur une inter­dic­tion des pla­te­formes d’é­change de cryp­to-mon­naies, du fait de risques qui seraient liés au blan­chi­ment d’argent et à l’é­va­sion fis­cale. Il a ajou­té que la Chine pour­rait éga­le­ment mettre en place des règles plus contrai­gnantes, afin de frei­ner les ardeurs des citoyens.

Les banques réticentes à investir dans les crypto-monnaies

Banques et BitcoinMême si de nom­breuses banques lorgnent du côté de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain, elles semblent tou­jours peu enclines à offrir à leurs clients la pos­si­bi­li­té d’a­che­ter des actifs numé­riques.

Cette fri­lo­si­té pour­rait être, en par­tie, nour­ries par les menaces régle­men­taires sus­ci­tées par l’an­nonce de la Com­mis­sion Euro­péenne. À la fin du mois de décembre, celle-ci avait deman­dé aux agences de régu­la­tion euro­péennes de sur­veiller atten­ti­ve­ment l’é­vo­lu­tion du Bit­coin.

Mais cer­tains diri­geants d’é­ta­blis­se­ments ban­caires estiment sur­tout que le prix de l’ac­tif numé­rique ne serait pas jus­ti­fié, et que l’é­cla­te­ment de cette « bulle » ne serait plus qu’une ques­tion de temps.

En novembre der­nier, Tid­jane Thiam, le direc­teur géné­ral du Cré­dit Suisse, avait décla­ré que le Bit­coin consti­tuait « la défi­ni­tion même d’une bulle spé­cu­la­tive ». Ce mer­cre­di, il a indi­qué à Davos qu’il res­tait cepen­dant « enthou­siaste vis-à-vis de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain », et que « les mon­naies numé­riques ont un ave­nir ».

Andrey Kos­tin, pré­sident du conseil d’administration de la banque russe VTB Bank, a décla­ré au sein du même forum que le Bit­coin n’a­vait pas grand ave­nir, et qu’il s’a­gis­sait d’une « fausse » mon­naie. De son côté, l’é­ta­blis­se­ment finan­cier sué­dois Nor­dea Bank a récem­ment inter­dit à ses employés d’a­che­ter des crypto-monnaies.

La flambée du Bitcoin est liée à son offre limitée

Pari Hausse BitcoinPour M. Weber, chaque hausse de la demande pour le Bit­coin se tra­duit par une hausse du prix, dans la mesure où l’é­las­ti­ci­té de l’offre qui pré­vaut sur ce mar­ché est très faible.

Il appelle d’ailleurs les régu­la­teurs à s’in­té­res­ser de plus près au Bit­coin, qui s’é­chan­geait à 11 350 dol­lars lors de la rédac­tion de cet article, après avoir dépas­sé le seuil des 20 000 dol­lars le 17 décembre der­nier.

Mark Hae­fele, le direc­teur des inves­tis­se­ments d’UBS , avait éga­le­ment décla­ré en novembre der­nier que l’é­co­sys­tème du Bit­coin néces­si­tait une super­vi­sion accrue de la part des gou­ver­ne­ments, dans la mesure où il s’ac­com­pagne d’un « risque non quan­ti­fiable ».

Pas assez significatif

M. Hae­fele estime qu’au-delà des risques régle­men­taires, le poids du Bit­coin n’est pas suf­fi­sam­ment impor­tant pour que celui-ci soit sus­cep­tible d’in­té­res­ser UBS. Il explique ain­si que la valo­ri­sa­tion du mar­ché des mon­naies numé­riques « n’est même pas de la taille des plus petites mon­naies » que la banque pour­rait inclure dans son por­te­feuille d’investissement.

Un ancien d’UBS, Jan Bre­zek, semble avoir pris le contre-pied de l’é­ta­blis­se­ment finan­cier, en lan­çant un fonds d’in­ves­tis­se­ment uni­que­ment tour­né vers les actifs numé­riques. Ce « cryp­to-fond » domi­ci­lié à l’é­tran­ger est un fonds d’in­ves­tis­se­ment pas­sif, indexé sur un panier com­po­sé des prin­ci­pales crypto-monnaies.

L’homme espère atteindre un encours de 10 mil­lions de dol­lars d’i­ci à la fin du mois. Il mène actuel­le­ment des pour­par­lers avec les régu­la­teurs suisses, dans l’es­poir de se voir offrir la pos­si­bi­li­té de s’a­dres­ser à une clien­tèle plus large.

Réfé­rences : CCN, Bloom­berg

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