Michael Corbat, le CEO de Citigroup, prédit l’émergence de monnaies numériques soutenues par les États, qui lui permettraient de faire face aux menaces induites par le Bitcoin.
Dans un entretien accordé à Bloomberg, lors d’une conférence qui s’est tenue hier à New York, M. Corbat a expliqué que les crypto-monnaies représentaient « une menace réelle » pour le système financier.
Il estime que les gouvernements ne prendront pas « à la légère » la possible « disruption » de leur main-mise sur les données, la collecte des impôts, le blanchiment d’argent ou encore les procédures KYC (« know-your-customer).
Il poursuivi :
« Nous allons certainement voir les gouvernements introduire, non pas des crypto-monnaies – je pense que ce n’est pas le terme adapté – mais plutôt des monnaies numériques. »
Même si M. Corbat ne l’évoque pas, c’est déjà le cas en Uruguay – le pays ayant lancé une phase de test visant à proposer un e‑peso, l’équivalent numérique de la monnaie nationale.
Alors qu’il encourage les gens à s’essayer aux crypto-monnaies, qu’il considère toutefois comme n’étant « pas pratiques », M. Corbat a estimé que la technologie Blockchain, sur laquelle s’appuient ces actifs, possède « un certain potentiel » et doit être prise au sérieux.
Citi réfléchit déjà à créer sa propre crypto-monnaie – une monnaie qui serait nommée « Citicoin ». Elle viserait principalement à fluidifier les transactions transfrontalières. Le groupe financier travaillent également avec le Nasdaq pour pouvoir appliquer la technologie Blockchain aux transactions boursières.
Les commentaires de M. Corbat interviennent peu de temps après ceux du CEO de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, qui avait concédé « ne pas être à l’aise » avec le Bitcoin, mais avait déclaré « rester ouvert » vis-à-vis de son potentiel.
Références : CoinDesk, Bloomberg