Bitcoin

L’un des cofondateurs de BitMEX devient le premier « milliardaire Bitcoin » britannique

Ben Delo, le cofon­da­teur de la pla­te­forme d’é­change Bit­MEX, serait deve­nu le pre­mier « mil­liar­daire Btcoin » britannique.

Lan­cée en 2014, Bit­MEX est une pla­te­forme d’é­change de cryp­to-mon­naies hong­kon­gaise. Désor­mais valo­ri­sée à envi­ron 3,6 mil­liards de dol­lars, elle traite quo­ti­dien­ne­ment plus de 2 mil­liards de dol­lars de volumes d’échange.

Milliardaire à seulement 34 ans

Bitmex logoBen Delo, l’un de ses cofon­da­teurs, est né à Shef­field, une ville du nord de l’An­gle­terre. Lors­qu’il était enfant, il ren­con­trait des pro­blèmes de com­por­te­ment, et fut ren­voyé de 3 écoles primaires.

À l’âge de 16 ans, il avait écrit qu’il sou­hai­tait deve­nir « un entre­pre­neur inter­net, mil­lion­naire et pro­gram­meur infor­ma­tique ». Un rêve qu’il par­vint à accom­plir après avoir pour­suit son par­cours à Oxford, où il a étu­dié les mathé­ma­tiques et l’informatique.

Lettre de Ben Delo

L’homme a ensuite tra­vaillé en tant qu’in­gé­nieur infor­ma­tique pour IBM, puis pour une socié­té de cour­tage d’ac­tions, avant d’é­mi­grer à Hong Kong pour rejoindre JP Mor­gan. C’est dans cette région qu’il a ren­con­tré ceux qui devien­dront les deux autres co-fon­da­teurs de Bit­MEX, Arthur Hayes et Samuel Reed.

Cofondateurs de BitMEX

Les cofon­da­teurs de Bit­mex : Arthur Hayes, Ben Dolo et Samuel Reed (de gauche à droite)

Mais les débuts de Bit­MEX furent com­pli­qués. Pour lan­cer la pla­te­forme, le jeune homme se sou­vient avoir tra­vaillé sans relâche pen­dant plu­sieurs années, par­fois jus­qu’à 18 heures par jour. Pour pou­voir sub­ve­nir à ses besoins, il louait régu­liè­re­ment une par­tie de son loge­ment à des inter­nautes, grâce à la pla­te­forme AirBnb.

Lan­cée en 2014, Bit­MEX est désor­mais valo­ri­sée à plu­sieurs mil­liards de dol­lars. La pla­te­forme pro­pose du tra­ding à effet de levier (avec un mul­ti­pli­ca­teur pou­vant aller jus­qu’à 100), ain­si que des pro­duits déri­vés finan­ciers sur le Bit­coin. Avec plus de 2 mil­liards de dol­lars de volumes d’é­change quo­ti­diens, les frais ponc­tion­nés sur chaque tran­sac­tion ont ren­du riches les jeunes cofondateurs.

Les chiffres de BitMEXSelon le Sun­day Times, ceux-ci détien­draient à eux trois plu­sieurs cen­taines de mil­lions de dol­lars sur leurs comptes ban­caires. Mais le gros de leur for­tune pro­vient de leurs parts dans Bit­MEX, ain­si que des cryp­to-actifs qu’ils détien­draient à titre personnel.

M. Delo, aujourd’­hui âgé de 34 ans, n’a pas pour autant choi­si de mener un train de vie luxueux. Vivant tou­jours dans le même appar­te­ment, il a décla­ré au Sun­day Times qu’il comp­tait pro­chai­ne­ment signer le Giving Pledge, qui consiste à s’en­ga­ger à don­ner la majeure par­tie de son argent à des fins philanthropiques.

2018 : alors que le Bitcoin plonge, les revenus de BitMEX flambent

Si le Bit­coin a pour l’ins­tant souf­fert en 2018, il s’a­git d’un excellent cru pour Bit­MEX. Voi­ci ce qu’a décla­ré Arthur Hayes, son PDG et cofon­da­teur, dans un entre­tien accor­dé à CNBC :

« Nous géné­rons de bons volumes les jours de hausse, et des volumes encore meilleurs lors des jours de forte baisse. En 2018, nous avons déjà géné­ré 3 fois plus de reve­nus qu’en 2017 ».

M. Hayes rap­pelle que c’est la forte vola­ti­li­té du Bit­coin qui peut lui per­mettre de flam­ber. Si l’on a pu assis­ter à une chute de plus de 80% de son cours sur la période 2013–2015 – lorsque le BTC est pas­sé de 1 200 à 200 dol­lars –, c’est cette même vola­ti­li­té qui a per­mis à l’ac­tif numé­rique de flam­ber de 200 à 20 000 dol­lars entre 2015 et 2017.

L’en­tre­pre­neur s’est éga­le­ment lais­sé allé à quelques prédictions :

« Je pense qu’un actif qui grimpe à 20 000 dol­lars en l’es­pace d’un an peut ensuite par­fai­te­ment chu­ter à 6 000 dol­lars […] Nous pou­vons trou­ver un plus bas com­pris entre 3 000 et 5 000 dol­lars. Mais nous ne sommes plus qu’à une déci­sion régle­men­taire posi­tive, comme l’ap­pro­ba­tion d’un ETF par la SEC, qui nous per­met­trait d’at­tendre les 20 000 dol­lars, voire les 50 000 dol­lars d’i­ci la fin de l’an­née 2018 ».

Si un ETF Bit­coin était approu­vé par la Secu­ri­ties and Exchange Com­mis­sion (SEC) – le gen­darme de la bourse amé­ri­caine –, l’ensemble des épar­gnants déte­nant un plan 401(k), un IRA (des sys­tèmes d’épargne retraite amé­ri­cains) ou des comptes d’investissement auprès de cer­tains cour­tiers pour­raient faci­le­ment inves­tir sur le BTC. Ce qui pour­rait, selon cer­tains obser­va­teurs, per­mettre à la cryp­to-mon­naie de dépas­ser ses pré­cé­dents records historiques.

Dans le même temps, les ana­lystes s’at­tendent à l’ar­ri­vée d’in­ves­tis­seurs ins­ti­tu­tion­nels – des orga­nismes col­lec­teurs d’é­pargne – sur les cryp­to-mar­chés. Alors que Coin­base vient de lan­cer offi­ciel­le­ment sa pla­te­forme Coin­base Cus­to­dy, qui leur est des­ti­née, la socié­té de capi­tal-risque Union Square Ven­tures pré­voit d’in­ves­tir dans un mar­ché « qui pour­rait poten­tiel­le­ment peser plu­sieurs mil­liers de mil­liards de dol­lars ».

Réfé­rences : Cryp­toS­late, Sun­day­Times

Cet article ne consti­tue pas une recom­man­da­tion d’investissement. Nous vous sug­gé­rons de mener vos propres recherches avant de déci­der de vous pro­cu­rer des cryp­to-mon­naies – des actifs extrê­me­ment ris­qués. Ne dépen­sez pas plus que ce que vous pou­vez vous per­mettre de perdre. Nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec la lec­ture de cet article.

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