Crypto-monnaies et Blockchain : pour un analyste financier, ces marchés pourraient atteindre les 10 000 milliards de dollars d’ici 15 ans

Dans une étude publiée le 3 jan­vier der­nier, Mitch Steves, un ana­lyste de la Banque royale du Cana­da (RBC), affirme que le mar­ché des cryp­to-mon­naies, et plus géné­ra­le­ment celui des appli­ca­tions s’ap­puyant sur la tech­no­lo­gie blo­ck­chain, pour­rait atteindre le seuil des 10 000 mil­liards de dol­lars d’i­ci aux quinze pro­chaines années.

L’é­tude de Mitch Steves, inti­tu­lée « Cryp­to Cur­ren­cy & Blo­ck­chain Tech­no­lo­gy : A Decen­tra­li­zed Future — A Poten­tial Mul­ti-Tril­lion Dol­lar Oppor­tu­ni­ty », a été trans­mise à cer­tains clients de la RBC. Si ce docu­ment n’a pas été ren­du public, on pou­vait trou­ver un court résu­mé de celui-ci sur Twitter :

RBC’s Mitch Steves makes the cryp­to push, and if you can trust anyone it’s a guy with two first names pic.twitter.com/xeXDhW1wgz

— Nick (@NickatFP) 3 jan­vier 2018

Dans le cadre d’un entre­tien accor­dé à la chaîne de télé­vi­sion amé­ri­caine CNBC, M. Steves, qui pré­sente fré­quem­ment des actions de socié­tés tech­no­lo­giques, a fait part de son enthou­siasme au sujet de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain et de ses nom­breuses appli­ca­tions. Il pense notam­ment que les mon­naies numé­riques peuvent per­mettent d’ap­por­ter une plus grande sécu­ri­té sur internet :

« J’es­time que, ce que les gens ne com­prennent pas bien au sujet de l’u­ni­vers des cryp­to-mon­naies, c’est qu’il ne s’a­git pas uni­que­ment d’une réserve de valeur : elles peuvent per­mettre de sécu­ri­ser l’in­ter­net », a indi­qué M. Steves, avant d’ex­pli­quer que cer­taines mon­naies numé­riques per­met­taient déjà de pro­fi­ter de ver­sions décen­tra­li­sées de ser­vices de sto­ckage popu­laires, comme Drop­box ou iCloud. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle il a tenu à aler­ter les four­nis­seurs de tels ser­vices, qui pour­raient faire les frais de l’é­mer­gence de la tech­no­lo­gie blockchain.

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M. Steves explique que la tech­no­lo­gie blo­ck­chain va per­mettre de créer « un ordi­na­teur mon­dial sécu­ri­sé ». Sans inter­mé­diaire, celui-ci per­met­tra de pro­fi­ter de ser­vices bien plus sécu­ri­sés puis­qu’il ne s’ap­puie­ront pas sur des ser­veurs cen­tra­li­sés, qui consti­tuent des proies pour les hackers.

D’a­près l’a­na­lyste, les cryp­to-mon­naies ne repré­sen­te­ront qu’une par­tie des 10 000 mil­liards de dol­lars qu’il pré­dit pour le mar­ché des appli­ca­tions liées à la tech­no­lo­gies blo­ck­chain. Et si ce chiffre lui semble attei­gnable, c’est parce qu’il ne cor­res­pond qu’au tiers des 30 000 mil­liards de dol­lars d’ac­tifs que repré­sentent les fonds off­shores et l’or.

M. Steves recom­mande ain­si aux inves­tis­seurs de se tour­ner vers les cryp­to-mon­naies – sans pour autant fer­mer la porte aux mar­chés actions. Il évoque le poten­tiel de cer­taines socié­tés comme AMS et Nvi­dia, dont les puces élec­tro­niques sont cou­ram­ment uti­li­sées pour miner des mon­naies numériques.

S’il alerte sur les risques liés à cet éco­sys­tème, il estime que les oppor­tu­ni­tés d’ap­pré­cia­tion sont nom­breuses, grâce notam­ment aux évo­lu­tions tech­no­lo­giques constantes qui pré­valent dans cet univers.

La RBC souhaite réaliser des paiements transfrontaliers grâce à la technologie blockchain

Dans un article récem­ment publié par Fré­dé­rique Car­rier, chef de l’in­ves­tis­se­ment pour RBC Wealth Mana­ge­ment dans les Îles Bri­tan­niques, on peut lire que, si les cryp­to-mon­naies ne rem­pla­ce­ront vrai­sem­bla­ble­ment pas les mon­naies « tra­di­tion­nelles », la tech­no­lo­gie blo­ck­chain est sus­cep­tible de per­mettre le déve­lop­pe­ment d’ap­pli­ca­tions inno­vantes dans de nom­breux sec­teurs. Par consé­quent, celle-ci serait par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sante pour les inves­tis­seurs, dans une optique de moyen à long terme.

La poten­tiel de la blo­ck­chain « en fait une tech­no­lo­gie qui mérite notre atten­tion, c’est pour­quoi nous nous y inté­res­sons » a indi­qué Mme Car­rier. En sep­tembre der­nier, l’ins­ti­tu­tion finan­cière décla­rait qu’elle était en train de mener des tests afin d’ef­fec­tuer des paie­ments trans­fron­ta­liers grâce à cette tech­no­lo­gie. Elle s’ap­puyait pour cela sur des logi­ciels déve­lop­pés par la socié­té Hyper­led­ger.

Réfé­rences : Bit­coin­Ma­ga­zine, Reu­ters

Cet article ne consti­tue pas une recom­man­da­tion d’investissement. Nous vous sug­gé­rons de mener vos propres recherches avant de déci­der de vous pro­cu­rer des cryp­to-mon­naies – des actifs extrê­me­ment ris­qués. Ne dépen­sez pas plus que ce que vous pou­vez vous per­mettre de perdre. Nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec la lec­ture de cet article.