Depuis le début de l’année, la hausse spectaculaire du prix de certaines crypto-monnaies, comme le Bitcoin ou l’Ether, a attiré l’attention des banques, des gouvernements et d’autres institutions financières. La Deutsche Bank, au travers de Jim Reid, l’un de ses principaux dirigeants, est la dernière en date a faire part de son opinion concernant le futur des monnaies digitales.
Dans un papier récent, Jim Reid évoque « le début de la fin pour les monnaies fiat ».
Il estime en effet que la domination des monnaies fiat, dont la valeur n’est plus basée sur l’or, est instable. Cette hégémonie est également en proie à des problématiques diverses, comme un taux d’inflation élevé.
Si ces monnaies ont pu jouer leur rôle efficacement du fait d’un « choc désinflationniste » au début des années 1980, cette efficacité tendrait à s’inverser – l’ensemble des monnaies « traditionnelles » pourraient être menacées.
Ce choc désinflationniste avait, selon de nombreux observateurs, permis de « sauver » les monnaies fiat. Mais les politiques expansionnistes et la création continue de nouvelle monnaie pourrait les mener à leur perte.
D’après M. Reid, si l’inflation n’est plus contrôlable, elle pourrait marquer la fin de l” »argent papier », dans la mesure où les individus risquent de perdre confiance dans les monnaies traditionnelles et rechercher d’autres alternatives.
Afin de réduire les risques d’un effondrement financier, la seule alternative viable qui s’offre à nous pourrait prendre le visage des crypto-monnaies. De part leur nature décentralisée, leur valeur n’est plus liée aux politiques menées par les gouvernements, mais seulement à la loi de l’offre et de la demande.
M. Reid a également expliqué que : « Même si les spéculations actuelles autour des crypto-monnaies sont plus liées à une appétence pour la technologie Blockchain qu’à une perte de foi dans les monnaies traditionnelles, il devrait à un moment surgir un moyen de paiement plus universel, qui constituerait un concurrent aux monnaies traditionnelles ».
Pour le moment, les banques, les gouvernements et les institutions financières sont partagés vis-à-vis de la position à adopter face à l’émergence des crypto-monnaies. Certains affichent leur soutiens aux monnaies digitales, tandis que d’autres les accusent de favoriser le blanchiment d’argent, ou de n’être liées qu’à une bulle spéculative qui menace chaque jour d’éclater.
Ainsi, il y a quelques jours, le président de la banque centrale de la République de Turquie avait alerté sur les risques liés aux crypto-monnaies, concédant toutefois qu’elles pourraient « contribuer à améliorer la stabilité financière du pays ». L’homme aurait mis au point un groupe de recherche destiné à mieux prendre la mesure de l’évolution et du potentiel des monnaies numériques.
De tels débats devraient se poursuivre dans les mois qui viennent, alors que l’intérêt pour les crypto-monnaies ne cesse de croître à travers le monde.
Référence : EthereumWorldNews