De 72 millions à 28 milliards de dollars – la valeur totale d’Ethereum a explosé au cours de l’année 2017.
Autrefois présentée comme une simple énième Blockchain, le protocole a su s’attirer les faveurs des investisseurs pour ses nombreuses innovations technologiques, mais aussi pour sa capacité à permettre à quiconque de lever des fonds au travers de la création de tokens. Malgré tout, certains freins empêchent pour le moment Ethereum de devenir le premier « ordinateur mondial » qu’il ambitionne de devenir.
C’est dans ce contexte que des programmeurs, mais aussi des « supporters » du monde entier se retrouvent cette semaine à Cancún aux Mexique. Il va s’y tenir, du 1er au 4 novembr, la conférence annuelle des développeurs, la Devcon. Cet évènement, qui affiche complet depuis juillet, sera composé de 128 présentations réparties sur 4 jours.
Looking forward to seeing everyone at #Devcon3 ! pic.twitter.com/kMsTliUyzg
— Vitalik Buterin (@VitalikButerin) 1 novembre 2017
On pourra notamment y retrouver le fondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, mais également Nick Johnson, le développeur d’Ethereum Name Service (ENS), ainsi que Emin Gun Sirer, un professeur de l’Université de Cornell.
Ils évoqueront les problèmes les plus urgents à régler pour favoriser le futur du réseau. Et le programme nous montre que, même si les développeurs d’Ethereum comptent évoquer un large nombre de sujets, ils devraient se concentrer principalement sur les problématiques liées à la scalabilité et à la confidentialité.
Il est possible de retrouver l’agenda complet de la conférence en cliquant sur ce lien. S’il est désormais trop tard pour vous y rendre, sachez que vous pouvez suivre la conférence en direct sur le site de la Fondation Ethereum.
Parmi l’ensemble des présentations annoncées, en voici quatre qui devraient intéresser les « Ethereum enthusiasts » :
1. Casper le gentil fantôme : un système de « correct-par-construction » pour la Blockchain – Vlad Zamfir
C’est peut-être le projet Ethereum le plus attendu. En effet, Casper vise à redessiner totalement la manière dont fonctionne Ethereum.
Vlad Zamfir, qui encadre le passage à un protocole « proof-of-stake » (preuve d’enjeu), est l’une des personnes les plus légitimes pour évoquer ce sujet, alors qu’il ne s’est pas encore beaucoup exprimé.
Cette intervention pourrait donc permettre d’apporter des réponses à certaines questions, et de connaître les avancées qui ont été effectuées concernant le passage au proof-of-stake.
Vlad Zamfir a expliqué qu’il comptait « fournir de nombreuses informations » concernant la manière dont il appréhende le passage au proof-of-stake, sans pour autant donner de détails spécifiques.
2. « Scaler » les smart-contracts Ethereum – Joseph Poon
Alors que le passage à un protocole proof-of-stake est souvent présenté comme une manière de favoriser efficacement la scalabilité de la plateforme, il ne s’agit pas d’un remède miracle.
Pour pouvoir accueillir le même nombre d’utilisateurs qu’un Google ou un Facebook – des sociétés que les développeurs Ethereum aimeraient un jour pouvoir dépasser au travers d’applications décentralisées – le réseau devra être capable de supporter une activité bien supérieure à celle qu’il gère actuellement.
Alors qu’Ethereum affiche ses limites, le « scaling off-chain » (qui ne concerne pas de modifications apportées sur la Blockchain Ethereum) constitue un sujet important. Joseph Poon, co-fondateur de Lightning Network, une solution permettant de fluidifier les transactions Bitcoin, pourrait proposer une idée permettant d’accélerer celles qui s’opèrent sur Ethereum.
Il présentera ainsi sa solution Plasma, dédiée au « scalling off-chain » – une solution qui s’inspire pleinement du Lighting Network.
3. Amélioration de l’efficacité des « Light Clients » et Sharding – Vitalik Buterin
Nul doute que Vitalik Buterin fera salle comble lors de son intervention. Celle-ci visera à compléter les discussions relatives à la scalabilité.
Le jeune informaticien évoquera deux technologies au sujet desquelles il est actuellement en train de mener une réflexion :
- Les « light clients », qui constituent un type de nœud Ethereum nécessitant le stockage d’un volume réduit de données, et permettant ainsi à ces nœuds de profiter d’une efficience accrue.
- Le « sharding », qui consiste à « séparer » Ethereum afin que les utilisateurs n’aient à utiliser qu’une partie de l’historique de la Blockchain – et qui peut ainsi permettre d’alléger le réseau.
4. Mist : vers une architecture décentralisée et sécurisée – Everton Fraga et Victor Maia
Mist, le logiciel promu par la Fondation Ethereum, est celui qui réunit le plus grand nombre d’utilisateurs. Ce wallet permet de stocker et d’envoyer des Ethers, mais également d’utiliser des applications décentralisées (Dapps).
Les deux développeurs évoqueront la direction que doit prendre le portefeuille dans les mois et les années qui viennent.
En s’efforçant de proposer une interface toujours plus simple et rapide, les développeurs soutiennent activement la plateforme Ethereum. Ils peuvent ainsi l’accompagner vers un possible avenir dans lequel ses applications pourraient véritablement concurrencer Google et les principaux réseaux sociaux.
Référence : CoinDesk