DG de Morgan Stanley : « Le Bitcoin ne constitue pas un investissement stable »

Si James Gor­man, Direc­teur géné­ral de la banque d’in­ves­tis­se­ment Mor­gan Stan­ley, ne pense pas que le Bit­coin soit sur le point de dis­pa­raître, il estime que la cryp­to-mon­naie fait en ce moment beau­coup trop par­ler d’elle.

« Le Bitcoin est, par définition, spéculatif »

Pour M. Gor­man, le Bit­coin ne consti­tue pas un inves­tis­se­ment sécu­ri­sé, et les déten­teurs de cryp­to-mon­naie devraient se méfier.

Voi­ci ce qu’il a décla­ré au cours d’un entre­tien accor­dé à la chaîne CNBC :

« Une chose qui aug­mente de 700% en une année est, par défi­ni­tion, spé­cu­la­tive, » a‑t-il affir­mé. « Par consé­quent, ceux qui pensent qu’ils pro­cèdent à un inves­tis­se­ment stable se leurrent. »

« Le Bit­coin pour­rait encore aug­men­ter de 700%, tout comme il est vrai­sem­blable que cela n’ar­rive pas. » ajouta-t-il.

S’il semble peu pro­bable que le diri­geant se mette à ache­ter, dans les semaines qui viennent, des Bit­coins, sont point de vue reste tou­te­fois plus mesu­ré que celui expri­mé par d’autres figures de la finance.

Ain­si, Jamie Dimon, le PDG de JPMor­gan Chase, avait décla­ré : « si vous êtes assez stu­pide pour ache­ter du Bit­coin, vous en paie­rez un jour le prix. » Lar­ry Fink, PDG de Bla­ckRock, n’avait pas non plus été très tendre avec le Bit­coin, affir­mant que sa popu­la­ri­té ne consti­tue rien d’autre qu””un indi­ca­teur per­met­tant de connaître la demande pour le blan­chi­ment d’argent. »

Mais toutes ces cri­tiques ne semblent pas avoir eu un grand impact sur le prix du Bit­coin, qui pour­suit sa hausse – après avoir tou­te­fois ren­con­tré quelques quelques tur­bu­lences la semaine dernière.

M. Gor­man a expli­qué que le Bit­coin jouis­sait, selon lui, d’une influence déme­su­rée, et qu’il ne « [méri­tait] pas l’at­ten­tion qu’on lui accorde en ce moment. »

Le DG de Mor­gan Stan­ley s’é­tait déjà expri­mé au sujet des cryp­to-mon­naies, qui sont, selon lui, « plus qu’une simple mode. » Il avait expli­qué à CNBC que la démo­cra­ti­sa­tion du Bit­coin, et le fait qu’il était désor­mais pos­sible de l’u­ti­li­ser chez de nom­breux mar­chands, mon­trait qu”  »il n’al­lait pas dis­pa­raître du jour au len­de­main. »

Une monnaie qui favoriserait la criminalité

L’homme estime tou­te­fois que de nom­breuses incer­ti­tudes entourent la crypto-monnaie.

« S’a­git-il d’une nou­velle forme, néces­saire, de réserve de valeur ? Je n’en suis pas cer­tain » a‑t-il décla­ré, pour ensuite pré­ci­ser qu’il était dif­fi­cile de savoir si les auto­ri­tés de régu­la­tion et les banques cen­trales allaient se tenir à l’é­cart du Bit­coin, ou s’emparer à bras-le-corps de la ques­tion.

M. Gor­man a ensuite évo­qué le fait que la mon­naie digi­tale pou­vait faci­li­ter la cri­mi­na­li­té : « est-ce que cela aide les per­sonnes qui sou­haitent uti­li­ser des mon­naies de manière ano­nyme, à des fins illi­cites ? Abso­lu­ment, » a‑t-il déclaré.

Les par­ti­sans du Bit­coin s’at­tendent à ce que la cryp­to-mon­naie conti­nue de battre des records, alors que le nombre de déten­teurs de mon­naie numé­rique ne cesse d’aug­men­ter. Un ana­lyste a d’ailleurs pré­dit que le Bit­coin dépas­se­rait la capi­ta­li­sa­tion d’Apple (875 mil­liards de dol­lars actuel­le­ment) d’i­ci cinq ans.

Réfé­rences : CNBC, Cryp­to­vest