Pour l’un de ses dirigeants, le géant des services financiers UBS n’a aucune intention de se tourner vers le Bitcoin ou d’autres crypto-monnaies.
Au cours d’un entretien accordé à Bloomberg, Mark Haefele, directeur des investissements de la banque UBS, a déclaré que le manque de surveillance de la part du gouvernement, couplé au faible degré d’utilisation des crypto-monnaies, poussaient son entreprise – la plus grande banque suisse – à ne pas se tourner vers ce marché.
M. Haefele a évoqué la possibilité d’une réglementation sévère à l’égard du Bitcoin, notamment pour son rôle potentiel dans le financement du terrorisme. C’est cette menace qui aurait, en partie, découragé la banque de se tourner vers la monnaie numérique.
Il a expliqué à Bloomberg :
« Tout ce qu’il faudrait, c’est l’apparition d’un acte terroriste sur le sol américain, financé par des Bitcoins. Le régulateur américain prendrait alors le problème plus au sérieux, et passerait à l’action. C’est un risque, certes non quantifiable, qui pèse sur le Bitcoin. »
L’homme estime que, dans la mesure où le Bitcoin n’est ni émis, ni soutenu par un gouvernement, il serait souvent privilégié par les individus qui souhaitent commettre des actes illicites. Mais M. Haefele ne pense pas qu’une telle situation va perdurer.
Il continua en soulignant l’importance, lorsqu’il s’agit d’investir dans un actif, de connaître son point de sortie : « Alors, comment savez-vous à quelle moment vous comptez sortir d’un investissement en Bitcoin ? »
M. Haefele n’est pas le premier employé d’UBS a exprimer ses doutes au sujet de la monnaie numérique. Paul Donovan, économiste en chef de la banque, avait récemment comparé le Bitcoin à la « tulipomanie » de 1637 au travers d’une série de tweets.
Sergio Ermotti, le PDG du groupe bancaire, avait quant à lui déclaré à CNBC qu’il était beaucoup plus haussier sur la technologie blockchain qu’il ne l’était sur les crypto-monnaies.
Références : CoinDesk, Bloomberg