CoinShares indique que le minage de Bitcoin est à l’origine de moins de 0,1% des émissions de carbone mondiales. L’entreprise juge qu’il s’agit du prix à payer pour tirer profit des bénéfices de l’actif numérique.
Le Bitcoin, pas si mauvais pour l’environnement que ce que l’on pourrait nous faire croire ? C’est ce que pense la société CoinShares. Dans une étude publiée récemment, elle rappelle que son réseau est à l’origine de 41 mégatonnes de CO2 en 2021, contre 36 mégatonnes l’année précédente. Il s’agit de seulement 0,08% des émissions de carbone mondiales – une proportion jugée « sans conséquence » par CoinShares.
Depuis plusieurs années, les écologistes critiquent le Bitcoin pour sa consommation énergétique. Celle-ci a régulièrement été comparée à celle de plusieurs pays. Le réseau Bitcoin requiert, à dessin, une quantité d’énergie importante, obligeant les mineurs à résoudre des énigmes chiffrées complexes afin d’obtenir des BTCs. Ce processus permet d’assurer la sécurité de la blockchain.
Ces critiques se sont même dernièrement étendues aux tokens non fongibles (NFTs). Adossés à la technologie blockchain, ils permettent de prouver la détention d’actifs comme des objets de collection numériques ou de l’art virtuel. Si une majorité de ces NFTs sont émis sur la blockchain Ethereum, qui s’appuie pour l’instant sur un protocole de validation similaire à celui du Bitcoin, d’autres sont créés sur des réseaux à « preuve d’enjeu » comme Solana, dont la consommation énergétique est minime.
[1/7] Time to have a closer look at our findings in the Bitcoin Mining Network Report. Bitcoin mining is an essential building block in grids featuring high proportions of wind and solar generation.
Let’s unpack->— CoinShares 👩🚀 (@CoinSharesCo) January 31, 2022
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Pour CoinShares, les craintes suscitées par l’impact environnemental du Bitcoin sont exagérées, qualifiant sa consommation d’énergie de « très mal comprise ». L’entreprise est convaincue que le BTC « offre un avantage très net à la société », avec un coût environnemental réduit mais nécessaire.
CoinShares juge par ailleurs que la consommation d’énergie liée au minage finira par diminuer au fil du temps. Dans quelques décennies, celle-ci ne sera plus liée à la création de nouveaux Bitcoins mais « à la demande du marché pour le règlement des transactions en BTC, à travers des frais payés aux mineurs par les utilisateurs ». Cette transition devrait d’ailleurs permettre de réaliser des comparaisons plus fiables avec la consommation d’autres réseaux financiers, comme ceux de Visa ou Stripe.
« Les mineurs sont plus agiles que les industries traditionnelles. Ils peuvent se déplacer vers des régions dans lesquelles des énergies renouvelables bon marché sont disponibles, même si ces régions sont très éloignées ».
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