La société explique que cette initiative lui permettra de proposer à ses clients des transactions plus rapides et moins coûteuses, tout en profitant de la richesse de l’écosystème Ethereum.
Ernst & Young (EY), société d’audit financier faisant partie du « Big Four », utilisera le protocole de Polygon afin de déployer ses propres solutions blockchain sur Ethereum.
Comme le révèle un communiqué de presse publié lundi, EY adoptera les solutions de « scaling » fournies par Polygon pour lui permettre d’offrir des « frais prédictibles » pour les transactions effectuées par ses entreprises clientes.
EY se réserve également la possibilité d’effectuer certaines transactions directement sur le réseau principal d’Ethereum, révèle l’entreprise.
« L’engagement d’EY envers l’écosystème public d’Ethereum et les standards ouverts ont joué un rôle déterminant dans nos approches partagées, qui évoluent au fil du temps », a déclaré Sandeep Nailwal, cofondateur de Polygon.
La solution de « scaling » de Polygon a été adaptée par EY pour lui permettre de concevoir des blockchains sectorielles privées. Celles-ci pourront tirer profit de nouveaux modèles de vérification des transactions, tout en restant adossées au « mainnet » d’Ethereum.
« En collaborant avec Polygon, les équipes d’EY vont disposer d’un ensemble d’outils puissants pour “scaler” les transactions de ses clients et leur offrir une feuille de route plus rapide pour une intégration vers le “mainnet” public d’Ethereum », s’est félicité Paul Brody, directeur mondial blockchain d’EY.
« Nous avons découvert des priorités communes autour des systèmes et réseaux ouverts, et la richesse de l’écosystème d’Ethereum a grandement facilité cette collaboration »
Le MATIC – le token natif de la blockchain Polygon – a connu jusqu’ici une année exceptionnelle. Lors de la rédaction de cet article, son cours était passé de 0.01816 dollar au 1er janvier à 1,25 dollar, soit une multiplication par près de 69 en moins de 10 mois.
Des douleurs de croissance pour Ethereum
Depuis longtemps, le réseau Ethereum est régulièrement victime de congestions importantes, qui font flamber ses frais de transactions à plusieurs dizaines de dollars.
Le protocole codéveloppé par Vitalk Buterin espère pouvoir enfin faire face à la demande – nourrie par l’explosion récente des secteurs de la finance décentralisée (DeFi) et des tokens non fongibles (NFTs) – grâce à sa mise à jour Ethereum 2.0. Son implémentation devrait être achevée dans le courant de l’année prochaine.
En attendant, plusieurs solutions de « deuxième couche » ont émergé autour Ethereum – à l’instar du Lightning Network développé autour de la blockchain du Bitcoin, qui permet d’effectuer des transactions en BTC de manière quasi-gratuite et quasi-instantanée.
On peut par exemple citer Arbitrum, une solution proposant des « optimistic rollups ».
Le protocole a connu ces derniers jours une flambée de sa « Total Value Locked » (la valeur placée par les investisseurs sur le réseau), passée de 35 millions à 1,72 milliard de dollars.