Les crypto-monnaies peuvent déjà être utilisés pour régler des frais de scolarité universitaires, acheter des Lamborghinis ou s’offrir un voyages dans l’espace. Mais il est aussi désormais possible de contribuer à la protection des journalistes et des informateurs en faisant un don à la Freedom of the Press Foundation (FPF) avec du Bitcoin, de l’Ether, du Bitcoin Cash, du Litecoin ou du Zcash.
Ces dons serviront à soutenir les projets menés par l’organisation, comme par exemple SecureDrop, qui permet aux journalistes de recevoir des messages et des documents de sources anonymes.
Parmi les autres chantiers de la FPF, on peut citer le site américain Press Freedom Tracker, qui recense les violations de la liberté de la presse qui ont eu lieu aux États-Unis.
Plus de 500 000 dollars de dons déjà reçus
L’organisation californienne a déjà reçu un don de 1 000 ETH de la part de Mainframe, une société blockchain qui développe un réseau de communication et d’applications décentralisées capables de résister à la censure.
« Nous sommes profondément reconnaissants envers Mainframe qui a accordé ce don essentiel à la Freedom of the Press Foundation, afin qu’elle puisse protéger les journalistes et les informateurs, et nous sommes ravis que Mainframe, grâce à sa technologie, partage notre engagement consistant à protéger la vie privée et la liberté en ligne », avait ainsi écrit la FPF sur son site Web à la suite de ce don.
Mainframe avait précédemment recueilli l’équivalent de 1,4 million de dollars dans le cadre d’une campagne intitulée « Proof of Heart ». L’entreprise avait ainsi obtenu 2 019,57 Ethers, avec notamment une contribution de 19,84 ETH – une référence directe au roman 1984 de George Orwell, qui dépeint un gouvernement tout puissant exerçant une surveillance constante sur les agissements de ses citoyens.
La fin du partenariat avec Stripe
Techniquement, la FPF, qui a été créée il y a 6 ans et qui compte parmi les membres de son conseil d’administration Edward Snowden, informateur et ex-agent de la National Security Agency, accepte les dons de Bitcoin depuis 2013 par l’intermédiaire du service de paiement en ligne Stripe.
Mais Stripe avait décidé il y a quelques mois de ne plus prendre en charge le BTC, en évoquant notamment des frais élevés. Dès lors, la FPF n’était plus en mesure d’accepter les dons en BTC. Elle sera désormais en mesure de recueillir des crypto-monnaies directement depuis ses propres portefeuilles.
Au-delà de la FPF, d’autres organisations caritatives prennent en charge les dons en crypto-actifs, comme par exemple certaines branches de l’organisation d’aide humanitaire de l’UNICEF. Tandis que l’UNICEF Nouvelle-Zélande accepte directement les dons en monnaies numériques, l’UNICEF Australie appelle les internautes à offrir une partie de la puissance de calcul de leur ordinateur pour miner du Monero, grâce à une variante du logiciel de minage Coinhive.
Références : CCN, Freedom.Press