La société multinationale américaine, présente dans les domaines du matériel, du logiciel et des services informatiques, a révélé dans le cadre d’une communication à l’intention des investisseurs que plus de 63 sociétés clientes s’étaient tournées vers sa plateforme blockchain – une technologie qui pourrait révolutionner leur mode de fonctionnement.
Le groupement blockchain d’IBM continue de s’étoffer
IBM est particulièrement tournée vers l’innovation.
Pendant plus de 25 années consécutives, le géant américain a battu le record du nombre de brevets déposés en un an par une unique entité. Il a ainsi déposé pas moins 9043 brevets en 2017 – soit 3300 de plus que Samsung Electronic, qui était arrivée seconde de ce classement.
Et il semblerait qu’IBM ne veuille pas se laisser distancer dans la course aux logiciels blockchain. La société, dont le siège social est situé dans l’État de New York, propose des applications liées à cette technologie à de grands noms tels que Visa, HSBC, ou encore Walmart.
Jim Kavanaugh, le directeur financier d’IBM, a évoqué au début de l’année cette dynamique :
« Pour nous, la blockchain constitue un ensemble de technologies qui permettent à nos clients de simplifier, tout au long de la chaîne de valeur, des opérations complexes, d’une manière qui était impossible auparavant »
L’entreprise américaine compte désormais 63 sociétés au sein de son consortium blockchain.
Parmi elles, 25 entités sont impliquées dans des activités liées au commerce international. 14 sont tournées vers les circuits de distribution de produits alimentaires, tandis que 14 autres travaillent sur des projets blockchain liés au secteur des paiements internationaux.
Les solutions blockchain proposées par IBM aux entreprises sont adossées à la plateforme open-source Hyperledger. Voici ce qu’indique le site d’IBM : « IBM propose des solutions blockchain et des services s’appuyant sur les technologies développées par Hyperledger, notamment Hyperledger Fabric et Hyperledger composer ».
Hyperledger Fabric est un framework blockchain qui offre des réseaux « permissioned » – ce qui permet aux sociétés qui l’utilisent de restreindre l’accès aux informations qui y sont présentes.
De grandes sociétés se tournent vers la technologie blockchain
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la blockchain n’est pas l’apanage des startups.
La liste des clients d’IBM nous montre que de nombreuses grandes entreprises lorgnent également du côté de cette technologie, dont les applications peuvent leur permettre de jouir de nombreux atouts : diminution des coûts, amélioration de la sécurité, normalisation de processus,…
L’année dernière, IBM, Walmart, le National Engineering Laboratory de l’université pékinoise Tsinghua ainsi que le géant du e‑commerce chinois JD.com avaient signé un partenariat destiné à mettre en place une Blockchain Safety Alliance (BSA). Celle-ci ambitionne de moderniser la chaîne d’approvisionnement alimentaire grâce à la technologie des registres distribués.
Frank Yiannas, le vice président de la sécurité alimentaire et de la santé du groupe Walmart, s’était alors enthousiasmé pour cette initiative :
« En tant que défenseur de l’amélioration de la sécurité alimentaire, Walmart est impatiente de collaborer avec IBM, l’université Tsinghua, JD et d’autres à travers la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Grâce à la collaboration, la normalisation et l’adoption de technologies nouvelles et innovantes, nous pouvons effectivement améliorer la traçabilité et la transparence de nos opérations, et aider à s’assurer que le système alimentaire mondial reste sécurisé pour tous ».
Si les crypto-monnaies sont souvent décriés pour leur liens supposés avec la criminalité ou pour une consommation énergétique jugée excessive, la technologie blockchain sur laquelle elles s’appuient semble faire l’unanimité. Pour de nombreux observateurs, celle-ci pourrait révolutionner la manière dont fonctionnent les entreprises et les administrations publiques à travers le monde.
Références : Bitsonline, IBM