Il s’agirait d’un revirement complet pour Jamie Dimon, le charismatique PDG du groupe JPMorgan Chase.
Une « fraude » qui pourrait bientôt être proposée aux clients
En septembre dernier, l’homme avait fait grand bruit en déclarant qu’il n’hésiterait pas à « licencier sur le champ un employé qui serait surpris en train d’acheter des Bitcoins. »
Il avait évoqué deux raisons simples à cette hostilité à la monnaie numérique : « C’est contre nos règles, et il s’agit d’une attitude totalement stupide. »
Jamie Dimon, qui estime que le Bitcoin constitue une « fraude », a finalement décidé il y a quelques semaines « d’arrêter de parler du Bitcoin » :
L’histoire aurait pu s’arrêter ainsi.
Mais le Wall Street Journal nous a appris hier que JP Morgan Chase pourrait offrir à ses clients, sur sa propre plateforme de contrats à terme (« future contracts »), un accès aux contrats à terme sur le Bitcoin proposés par le Chicago Mercantile Exchange (CME).
Les groupes financiers s’intéressent au Bitcoin et à la technologie blockchain
Le CME Group, qui constitue le premier marché de produits dérivés financiers au monde, semble avoir montré la voie. La société devrait introduire le premier contrat à terme sur le Bitcoin dès le mois prochain.
Elle pourra ainsi permettre à des investisseurs institutionnels de profiter des hausses potentielles de la monnaie numérique, sans avoir à utiliser une nouvelle plateforme d’échange ou à créer un portefeuille de crypto-monnaie.
Un établissement bancaire suisse, Vontobel, aimerait quant à lui proposer des « mini futures », plus accessibles que les contrats à termes, destinés à offrir à ses clients la possibilité de spéculer sur la baisse de la valeur du Bitcoin. Ceci pourra notamment s’avérer utile pour les investisseurs qui possèdent des Bitcoins, et qui aimeraient réduire leur risque de leur portefeuille.
Mais au-delà des monnaies numériques, c’est surtout la technologie blockchain qui semble susciter un intérêt croissant de la part des banques.
7 établissement bancaires (la Deutsche Bank, HSBC, KBC, Natixis, la Rabobank, la Société Générale et UniCredit) ont entamé une association au début de l’année, afin de mettre en place une plateforme d’échange d’informations, basée sur la technologie des « registres distribués ».
Références : TheCoinTelegraph, Independant, CoinDesk