Le banque suisse Vontobel a déclaré qu’elle allait lancer les premiers « mini futures » du pays pour spéculer sur la baisse du Bitcoin. Elle compte ainsi offrir aux investisseurs un outil qui va leur permettre de profiter de la volatilité de la monnaie, ou de conduire des opérations de couverture permettant de se prémunir face à sa baisse.
Le lancement de deux « mini futures » sur le marché des actions suisse par le deuxième plus grand fournisseur de produits structurés du pays intervient quelques semaines après l’annonce du CME Group, qui avait présenté la création d’un contrat à terme sur le Bitcoin en décembre prochain.
Les « mini futures » constituent des contrats dérivés. Il combinent les fonctionnalités de futures (des contrats à terme, qui permettent de spéculer sur la valeur future d’un actif) et d’options. Ils portent généralement sur des montants moins importants que les contrats futures « classiques », et sont ainsi plus accessibles.
Ces deux contrats pourront, en l’occurrence, permettre aux investisseurs de gagner de l’argent en cas de baisse du prix du Bitcoin. Ainsi, si sa valeur baisse de 10%, la valeur du mini future le plus sécurisé augmentera de près de 6%, tandis que l’autre croira de près de 10%, d’après les informations publiées ce jeudi par Vontobel.
La valeur du Bitcoin a nettement fluctué ce mois-ci, perdant 29% la semaine dernière depuis sont plus haut historique de 7 888 dollars. La monnaie s’est toutefois vite remise de cette chute, et s’échangeait, lors de la rédaction de cet article, à plus de 7 700 dollars.
Il s’agit sur l’année d’une hausse de plus de 600% – une hausse qui a conduit certaines figures de la finance à s’exprimer sur le Bitcoin.
Le PDG de BlackRock avait ainsi affirmé ce lundi que les crypto-monnaies demeuraient un investissement « spéculatif », qui se nourrit principalement de son caractère anonyme.
Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, avait quant à lui déclaré que le Bitcoin était une « fraude », et qu’il licencierait les employés qui auraient recours à la monnaie numérique.
Certains dirigeants se sont toutefois montrés plus mesurés, comme ceux de Goldman Sachs ou de Morgan Stanley, qui ont avoué qu’ils pourraient un jour se tourner vers les crypto-monnaies.
Référence : Reuters