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Président du conseil de surveillance de l’UBS : les banques centrales devraient se tourner vers les monnaies numériques

UBS

Axel Weber, pré­sident du conseil de sur­veillance de l’UBS, estime que les banques cen­trales devraient émettre des mon­naies numé­riques, après s’être assu­rées qu’elles ne pour­ront pas être uti­li­sées dans le cadre d’ac­ti­vi­tés illégales.

Axel WeberAxel Weber, pré­sident du conseil de sur­veillance de l’UBS, la plus grande banque de ges­tion de for­tune dans le monde, n’a­vait pas été tendre avec le Bit­coin par le pas­sé. Il appelle tou­te­fois désor­mais les banques cen­trales à émettre leurs propres mon­naies numé­riques.

Dans un entre­tien accor­dé au Finan­cial Times, M. Weber a indi­qué que le sec­teur public (autre­ment dit, les banques cen­trales) pour­rait perdre du ter­rain s’il conti­nuait d’être scep­tique face aux cryp­to-mon­naies, au lieu d’ex­plo­rer les avan­tages qu’elles pour­raient pro­cu­rer à la société :

« Alors que le sec­teur offi­ciel se foca­lise sou­vent d’a­bord sur les risques posés par ces nou­velles formes de paie­ment, le sec­teur pri­vé a ten­dance à s’in­té­res­ser aux oppor­tu­ni­tés qu’elles peuvent susciter. »

Il a éga­le­ment évo­qué le Bit­coin, expli­quant qu’il était selon lui « sim­ple­ment trop insi­gni­fiant pour avoir de l’im­por­tance », mais a sou­le­vé cer­taines inquié­tudes concer­nant l’u­ti­li­sa­tion de cryp­to-mon­naies pour finan­cer des acti­vi­tés illé­gales, comme le blan­chi­ment d’argent ou le ter­ro­risme.

L’homme estime que les banques cen­trales devraient éva­luer les avan­tages appor­tés par les mon­naies numé­riques, et s’a­dap­ter à ces nou­veaux modes de paie­ment, alors que les ten­dances évo­luent vers des solu­tions de paie­ment mobile.

Du fait de pro­blé­ma­tiques de sécu­ri­té, le pré­sident du conseil de sur­veillance de l’UBS estime que des mon­naies numé­riques, émises par les banques cen­trales, devront être dotées de fonc­tion­na­li­tés d’i­den­ti­fi­ca­tion, ce qui per­met­tra d’é­vi­ter que cer­tains citoyens les uti­lisent pour conduire des acti­vi­tés illégales.

Pour M. Weber, les socié­tés toutes entières pour­raient béné­fi­cier de cette nou­veau­té, en par­ti­cu­lier dans le conti­nent afri­cain, où les coûts de trans­fert d’argent sont très élevés.

Son point de vue semble coïn­ci­der avec les récentes annonces faites par cer­taines banques cen­trales. On peut ain­si citer le déve­lop­pe­ment d’un « Cryp­to­Rouble » ou d’un e‑peso, mais éga­le­ment les dis­cus­sions autour d’un éven­tuel dol­lar aus­tra­lien numérique.

Le mois der­nier, Axel Weber s’en était vive­ment pris au Bit­coin. Il esti­mait que la cryp­to-mon­naie ne pou­vait pas faire office de réserve de valeur :

« La fonc­tion impor­tante d’une mon­naie c’est que, c’est un moyen de paie­ment, il doit être accep­té par la majo­ri­té des entre­prises et des indi­vi­dus, il doit pou­voir faire office de réserve de valeur et de mon­naie de tran­sac­tion. Le Bit­coin consti­tue exclu­si­ve­ment une mon­naie de transaction. »

À l’in­verse, il estime que les mon­naies numé­riques émises par des États pour­ront endos­ser les roles de moyens de paie­ment et de réserves de valeur, dans la mesure où elles seront sou­te­nues par les auto­ri­tés moné­taires nationales.

Réfé­rence : Cryp­to­vest

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