Aspect Légal Cybercriminalite

Un tiers des américains associent principalement le Bitcoin à des activités de nature illégale

étude Bitcoin

Mal­gré la noto­rié­té crois­sante du Bit­coin à tra­vers le monde, les cryp­to-mon­naies semblent tou­jours jouir d’une mau­vaise répu­ta­tion. C’est en tout cas le cas aux États-Unis, avec près du tiers des amé­ri­cains qui estiment qu’elles sont prin­ci­pa­le­ment uti­li­sées dans le cadre de tran­sac­tions de nature illégale.

D’a­près l’a­na­lyse réa­li­sée par le site Tur­ner Lit­tle, qui a repris les décou­vertes de You­Gov qui a mené une enquête auprès de 1000 adultes amé­ri­cains, il appa­raît que 29% d’entre eux estiment que les cryp­to-mon­naies sont prin­ci­pa­le­ment uti­li­sées pour mener des actives de nature illé­gale, conduites au tra­vers du Deep Web.

Le Bit­coin, dont la valeur est pas­sée de quelques cen­times il y a quelques années à plus de 6 000 euros il y a quelques jours, a depuis tou­jours été sujet à contro­verse.

L’é­tude indique ain­si que les cryp­to-mon­naies sont sou­vent asso­ciées à des indi­vi­dus (ou des groupes d’in­di­vi­dus) peu scru­pu­leux, qui cherchent à res­ter dans l’ombre afin de com­mettre des acti­vi­tés illé­gales – comme du tra­fic de drogue ou au blan­chi­ment d’argent.

Elle évoque d’autres scan­dales comme l’at­taque Wan­na­Cry, qui exige de ses vic­times le paie­ment d’une ran­çon en Bit­coin afin qu’ils puissent récu­pé­rer l’ac­cès à leur ordi­na­teur, ou la pro­li­fé­ra­tion de mal­wares de minage de cryp­to-mon­naies.

Il sem­ble­rait tou­te­fois néces­saire de ne pas élu­der tous les avan­tages des mon­naies numé­riques. Elles peuvent par exemple per­mettre l’ac­cès à un sys­tème de paie­ment inter­na­tio­nal, ouvert à tous, sans aucune condi­tion de reve­nu ou de nationalité.

Elles peuvent aus­si aider à se pré­mu­nir face à des poli­tiques moné­taires désas­treuses, comme c’est par exemple le cas au Zim­babwe, où les habi­tants ont recours au Bit­coin pour prendre leur dis­tance vis-à-vis d’une mon­naie à laquelle il ne font plus confiance.

« L’é­mer­gence des cryp­to-mon­naies consti­tue un évé­ne­ment extra­or­di­naire, » a affir­mé Nathan Kirk­wood, ana­lyste finan­cier au sein de la socié­té Tur­ner Lit­tle. »

« Avec la hausse de la valeur de cer­taines cryp­to-mon­naies bien éta­blies, ain­si que l’é­mer­gence de bien d’autres, celles-ci devraient per­du­rer dans les années à venir. Ce qui va se pas­ser est très inté­res­sant, nous allons voir com­ment les cryp­to-mon­naies vont évo­luer au fur et à mesure qu’elles se démo­cra­ti­se­ront […] Si elles ne sont pas sujettes à des régle­men­ta­tions exces­sives, elles pos­sèdent toutes les carac­té­ris­tiques qui pour­raient leur per­mettre d’être uti­li­sée par un nombre plus grand d’ac­teurs, comme des grandes chaînes de maga­sins et des consom­ma­teurs de tous âges et de toutes caté­go­ries socioprofessionnelles. »

Tou­te­fois, lors­qu’on leur demande s’ils pré­fé­re­raient déte­nir des cryp­to-mon­naies au lieu de dol­lars amé­ri­cains, ils sont 64% a s’être décla­rés hos­tiles à l’i­dée hos­tiles à l’i­dée de tro­quer leurs billets verts contre des actifs numé­riques. En fait, ils sont seule­ment 35% à pen­ser que les cryp­to-mon­naies pour­ra faire l’ob­jet d’une plus grande démo­cra­ti­sa­tion, tan­dis que plus de la moi­tié (51%) croient fer­me­ment que les mon­naies numé­riques ne rem­pla­ce­ront pas les mon­naies « tra­di­tion­nelles » d’i­ci à 10 ans.

Envi­ron un cin­quième (18%) des per­sonnes inter­ro­gées ont émis un point de vue contraire, pen­sant que les cryp­to-mon­naies allaient pro­vo­quer la dis­pa­ri­tion des mon­naies natio­nales. Et 37% d’entre elles ont avoué n’en n’a­voir aucune idée.

Il est inté­res­sant de noter que, le degré de connais­sance de la popu­la­tion dans ces mon­naies numé­riques est encore rela­ti­ve­ment faible – de tels points de vue pour­raient ain­si évo­luer avec le temps. L’é­tude confirme ce sen­ti­ment, puis­qu’elle montre que, si 66% des amé­ri­cains ont déjà enten­du par­ler du Bit­coin, seule­ment 13% d’entre eux l’au­raient déjà utilisé.

Ethe­reum a sem­blé moins évo­ca­teur pour les amé­ri­cains inter­ro­gés : ils étaient seule­ment 24% a en avoir déjà enten­du par­ler. Par­mi eux, ils seraient 21% a avoir déjà uti­li­sé des Ethers.

« Les résul­tats de ces recherches sont fas­ci­nants, » s’est enthou­sias­mé James Tur­ner, direc­teur géné­ral de Turnerlittle.com.

« Je pense que, ce que l’on peut en tirer, c’est que les amé­ri­cains n’ont pas encore bien sai­si les fonc­tion­na­li­tés offertes par les cryp­to-mon­naies. Mais on ne peut pas leur en vou­loir, puisque les cryp­to-mon­naies n’en sont encore à leurs bal­bu­tie­ments. Au fur et à mesure de leur déve­lop­pe­ment, les gens auront une meilleure com­pre­hen­sion des nom­breux cas d’u­ti­li­sa­tion de ces mon­naies, qui peuvent consti­tuer une alter­na­tive cré­dible aux sys­tèmes moné­taires actuels. »

Réfé­rence : Info­se­cu­ri­ty-maga­zine

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