La situation économique de la Chine pourrait être en partie à l’origine des évolutions du prix du Bitcoin depuis son arrivée sur les marchés. De quoi laisser présager une hausse imminente du cours de la première cryptomonnaie.
Pas d’impact des cycles de « halving » sur le cours du Bitcoin ?
Alors que le BTC a atteint un plus haut historique à près de 65 000 dollars en avril dernier, de nombreux traders s’attendent à une « deuxième manche » et à de nouveaux records au cours des prochains mois.
C’est ce que laisse penser un modèle publié ce mercredi par l’analyste Material Scientist. Il montre que les évolutions du prix du Bitcoin ont historiquement coïncidé avec celles du montant de la dette chinoise :
This chart shows the Chinese debt cycles (YoY change).
I think Dalio is dead-right that bubbles are created by debt cycles. And it’s clearly correlated here.
So, what if the #BTC halving narrative is BS, and it’s really just about Chinese debt cycles, too. pic.twitter.com/D3SQmNim4J
— Material Scientist (@Mtrl_Scientist) September 22, 2021
On peut voir que lorsque les niveaux de dette en Chine augmentent, le cours du Bitcoin a tendance à grimper lui aussi. À l’inverse, lorsque ce chiffre est en train de diminuer, le BTC s’inscrit dans une période baissière.
Material Scientist en a profité pour évoquer les récents commentaires de l’investisseur Ray Dalio, connu pour étudier avec attention la situation économique chinoise :
« Je pense que Ray Dalio a raison : les bulles sont créées par des cycles de dettes. Et on peut ici clairement établir une corrélation ».
Une corrélation qui l’amène à s’interroger sur la pertinence des modèles « traditionnels » liés aux cycles de « halvings » :
« Par conséquent, peut-on penser que l’idée d’évolutions liées aux “halvings” seraient fausses, et que tout se résumerait aux cycles de dette chinoise ? »
Ainsi, selon l’analyste, le cours du Bitcoin pourrait évoluer de manière analogue à celle des autres classes d’actifs. Mais surtout, les évolutions de son prix ne seraient pas étroitement liées aux « chocs d’offre » enregistrés après chaque « halving ».
En effet, tous les 4 ans, le rythme d’émission de nouveaux Bitcoins est divisé par 2, débouchant sur une contraction de l’offre de coins. Cet évènement coïncide historiquement, dans les mois qui suivent, à une flambée du cours de la première cryptomonnaie.
Sur Twitter, un internaute indiquait que les « whales » (les gros détenteurs de Bitcoin) vendaient massivement leurs BTCs après chaque pic de dette chinoise – le mois d’avril 2021 ne faisant pas exception à la règle :
better yet, the chinese credit impulse tops coincide precisely with the broader trend reversals/tops for whale accumulation. that is, whales begin unloading their coins for good around the time chinese credit starts to slow ; pic.twitter.com/kw8baI0Af2
— What’s An Exit Strategy ? (@Cem__Eke) September 22, 2021
Alors que le niveau de la dette a atteint un plus bas fin août en Chine, le modèle proposé par Material Scientist laisserait entrevoir une hausse du Bitcoin au cours des prochains mois :
D’autres modèles de prix s’appuient quant à eux exclusivement sur les cycles de 4 ans du Bitcoin. C’est le cas des modèles « Stock-to-flow » et « S2FX » du trader PlanB, qui voit d’ailleurs le BTC atteindre les 288 000 dollars au cours du cycle 2020–2024 :
Bitcoin is below $34K, triggered by Elon Musk’s energy FUD and China’s mining crack down.
There is also a more fundamental reason that we see weakness in June, and possibly July. My worst case scenario for 2021 (price/on-chain based): Aug>47K, Sep>43K, Oct>63K, Nov>98K, Dec>135K pic.twitter.com/hDONOVgxH1
— PlanB (@100trillionUSD) June 20, 2021
IMO we are going up, first to 100k, then 288k
— PlanB (@100trillionUSD) August 17, 2021
- À lire également : L’influenceur Lark Davis détaille les raisons pour lesquelles il prédit une flambée du Bitcoin et des crypto-marchés au 4ᵉ trimestre
« Un cheval de Troie pour la liberté »
Ray Dalio, fondateur du plus grand fonds spéculatif au monde, Bridgewater Associates, a récemment fait parler de lui dans la crypto-sphère. Il a déclaré il y a quelques jours que les régulateurs pourraient « tuer » les cryptomonnaies à travers des politiques défavorables.
Sans doute pas de quoi inquiéter de nombreux « Bitcoin enthusiasts ». On retrouve parmi eux Saifedean Ammous, auteur du livre à succès The Bitcoin Standard : il estime que le Bitcoin constitue la forme « la plus pure » de monnaie jamais créée, et qu’il ne pourra à ce titre jamais être limité ou interdit par les gouvernements.
Alex Gladstein, directeur de la stratégie de la Human Rights Foundation, a de son côté expliqué en quoi le Bitcoin constituait, selon lui, un « cheval de Troie pour la liberté ». Il juge que le BTC peut permettre aux citoyens de se protéger « des gouvernements et des entreprises », mais aussi de « préserver [leur] liberté dans une époque numérique » :
1/ Why is Bitcoin a Trojan Horse for freedom ?
Because it stealthily co-opts actors who do not care about or do not even like freedom and forces them to promote it anyway 🧵https://t.co/eHKxxKcKta pic.twitter.com/dRdPHOxTFA
— Alex Gladstein 🌋 ⚡ (@gladstein) September 21, 2021