Le Parlement de Malte a officiellement adopté trois projets de loi apportant une « sécurité juridique » aux sociétés évoluant dans l’écosystème des crypto-monnaies.
La première juridiction au monde à « assurer une sécurité juridique » à la crypto-sphère
Comme le rapporte le journal local Malta Today, le Parlement a adopté ce mercredi trois projets de loi : le Malta Digital Innovation Authority Act, l’Innovative Technological Arrangement ainsi que le Virtual Financial Asset Act.
Selon Silvio Schembri, le ministre de second rang des Services Financiers, Malte serait ainsi devenu le premier pays à offrir une sécurité juridique au secteur des actifs numériques.
The 3 Bills that will regulate DLT have been approved by Parliament and enacted into law. Malta , the first world jurisdiction to provide legal certainty to this space. #blockchainisland @JosephMuscat_JM
— Silvio Schembri (@SilvioSchembri) 4 juillet 2018
M. Schembri a déclaré que cette initiative du Parlement maltais facilitera la tâche des investisseurs, puisque les entreprises locales pourront désormais évoluer au sein d’un environnement entièrement réglementé. Il espère que cette décision permettra d’attirer des capitaux supplémentaires dans l’État insulaire.
« Je suis optimiste sur le fait que d’autres entreprises choisiront Malte pour pouvoir travailler avec un système offrant une grande stabilité, ce qui pourra à terme favoriser notre croissance économique ».
Sur quoi portent ces lois ?
Le Virtual Financial Assets Act (VFA)
Cette loi concerne la réglementation des Initial Coin Offerings (ICOs) – des levées de fonds réalisées en crypto-monnaies. Elle vient définir les étapes préalables que chaque projet doit respecter pour être en conformité. Parmi les exigences requises, on notera que les startups concernées devront rendre publics leurs antécédents financiers.
Le Malta Digital Innovation Authority Act (MDIA)
Le MDIA précise les modalités de création d’un organe dédié à ce secteur, qui régira l’élaboration et la mise en œuvre de certains principes directeurs. L’organisme nouvellement créé, baptisé « Malta Digital Innovation Authority », se verra également attribuer des rôles en matière de réglementation.
L’Innovative Technology Arrangements and Services Act (ITASA)
Cette loi vient définir les caractéristiques d’une entreprise adossée à la technologie blockchain, la rendant ainsi identifiable aux yeux des autorités. Elle est censée servir de base à l’application des deux lois précédentes.
Les crypto-monnaies, « l’avenir inéluctable de l’argent »
En l’espace de seulement quelques mois, Malte est parvenue à se positionner comme un acteur incontournable de l’écosystème blockchain. Certaines plateformes d’échange de crypto-monnaies – comme Binance, OKEx ou encore BitBay – ont d’ailleurs récemment décidé de s’installer sur l’île en raison de sa politique progressiste vis-à-vis de ce secteur en pleine effervescence.
Joseph Muscat, son Premier ministre, symbolise l’attitude favorable manifestée par le pays à l’égard des actifs numériques – des actifs qui constituent, selon lui, « l’avenir inéluctable de l’argent ». Le dirigeant s’est d’ailleurs félicité hier de l’adoption de ce nouveau cadre réglementaire, qui devrait permettre à Malte de devenir un « centre mondial pour les leaders de ce nouveau secteur ».
#Malta ?? officially the first country worldwide to have holistic legislative framework regulating #blockchain & #DLT technologies. We will be the #global hub for market leaders in this new sector. Now for the implementation of #BlockchainIsland ‑JM @SilvioSchembri
— Joseph Muscat (@JosephMuscat_JM) 4 juillet 2018
Références : Malta Today, Bitcoinist