La startup aurait tenté de convaincre Coinbase et Gemini à travers des incitations financières afin que le XRP puisse y être listé, aux côtés du Bitcoin et de l’Ether.
Un prêt de 100 millions de dollars aurait été proposé à Coinbase pour qu’elle ajoute le XRP
Selon un article publié hier par Bloomberg, la startup dédiée aux paiements transfontaliers aurait été prête à verser plusieurs millions de dollars pour que le XRP puisse être référencé sur deux grandes plateformes de trading américaines – des plateformes qui jouissent d’une excellente liquidité.
Bloomberg révèle ainsi que Ripple aurait proposé « des incitations financières » afin que le XRP soit listé sur le site californien Coinbase, mais aussi sur Gemini, la plateforme des frères Winklevoss.
Ripple aurait ainsi été prête à verser 1 million de dollars à Gemini pour que son actif numérique y soit référencé dans le courant du troisième trimestre 2017. La société aurait par ailleurs proposé un prêt de 100 millions de dollars en XRPs à Coinbase – des XRPs que les investisseurs auraient pu commencer à échanger sur la plateforme. L’article suggère que Coinbase aurait eu la possibilité de rembourser Ripple en monnaies fiduciaires ou en XRPs, ce qui aurait pu lui permettre de bénéficier d’une éventuelle hausse du cours de l’actif.
Emmalee Kremer, la porte-parole de Ripple, a indiqué à Bloomberg qu’une partie de ces informations étaient fausses, sans toutefois préciser lesquelles. Et d’ajouter :
« Quoi qu’il en soit, Ripple a toujours été transparente concernant son ambition de créer et de faire croître un écosystème XRP robuste », a‑t-elle déclaré. « Nous souhaitons que le XRP deviennent l’actif numérique le plus liquide qui soit, afin d’offrir des paiements mondiaux plus rapides et moins coûteux ».
Le XRP, un coin trop centralisé ?
Certains s’inquiètent toutefois qu’une fois que les régulateurs américains clarifieront le cadre réglementaire en vigueur autour des crypto-monnaies, le XRP ne soit considéré comme un titre financier – et que les plateformes non régulées ne puissent continuer à le référencer.
Ces craintes sont liées au fait qu’une grande partie des XRPs sont contrôlés par la société, comme le rappelait hier, à travers une série de tweets, le trader Lawson Baker :
Whoa. If Ripple Co. really thinks paying to get XRP listed is not centralization of a cryptocurrency and/or a « common enterprise » a security, I think very soon they will be proven wrong.
Time to finish that medium post I keep ignoring. https://t.co/q00PF4Fy08
— :: lawson baker :: (@lwsnbaker) 4 avril 2018
Bloomberg a par ailleurs rappelé que le XRP avait flambé en décembre 2017 suite aux rumeurs qui l’envoyaient sur Coinbase – avant de chuter au début du mois du mois de janvier, après que la firme ait éteint ces rumeurs :
Selon Autonomous Research, les plateformes d’échange de crypto-monnaies peuvent facturer entre 1 et 3 million de dollars à une startup qui souhaite y faire référencer son token. Un avocat cité dans l’article de Bloomberg indique par ailleurs que l’initiative de Ripple serait toute à fait légale.
Enfin, notons que ces révélations ne semblaient pas, lors de la rédaction de cet article, avoir eu un impact notable sur le cours du XRP. Sur les dernières 24 heures, le prix de l’actif, en termes de Bitcoins, était resté relativement stable.
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Références : Bloomberg, CCN