La Deutsche Bank semble avoir rejoint les rangs de ceux qui lancent l’alerte concernant les risques associés à l’achat de crypto-monnaies.
L’un de ses dirigeants appelle les investisseurs à rester en dehors du Bitcoin, du fait de sa volatilité et du manque de régulation qui entoure l’achat de monnaie virtuelle.
« Je ne recommanderai pas cela à un investisseur occasionnel, » a expliqué mercredi Ulrich Stephan, Global Chief Investment Officer de la plus importante banque allemande.
Ce commentaire intervient alors que le Bitcoin s’échange désormais au-dessus des 8200 dollars, sur l’ensemble des principales plateformes. On a pu assister cette année à une flambée du cours du Bitcoin, qui valait moins de 1000 dollars au début de l’année 2017.
Certains investisseurs, comme Mike Novogratz, prédisent une poursuite de cette hausse jusqu’à la fin de l’année, expliquant que le Bitcoin pourrait vraisemblablement atteindre les 10 000 dollars avant le 31 décembre.
Si la majorité des investisseurs institutionnels semblent, pour l’instant, se tenir à l’écart de la crypto-monnaie, la donne pourrait rapidement changer. L’arrivée d’un contrat à terme sur le Bitcoin en décembre, mais également l’apparition de plusieurs fonds investis en Bitcoin (comme celui du français TOBAM) pourraient inciter certains groupes d’investisseurs à spéculer sur la valeur de la monnaie numérique.
Notons que, si les dirigeants qui affichent leur hostilité à l’égard du Bitcoin sont nombreux, ceux-ci sont majoritairement enthousiastes vis-à-vis de la technologie blockchain, sur laquelle il s’appuie. C’est le cas d’Axel Weber, président du conseil de surveillance de la banque suisse UBS, qui avait déclaré :
« Pour le moment, je suis extrêmement prudent vis-à-vis du Bitcoin. Je suis bien plus optimiste au sujet de la technologie qu’il sous-tend. »
Notez enfin que certaines banques centrales s’intéressent aux monnaies virtuelles. Il ne s’agirait toutefois vraisemblablement pas d’actifs décentralisés, comme le Bitcoin, mais de monnaie numériques émises et contrôlées par les gouvernements. C’est le cas de la Suède :
« Une e‑krona [e‑couronne suédoise] pourrait potentiellement régler certains des problèmes qui émergent sur le marché des paiements, alors que le recours aux espèces décline rapidement, » avait déclaré des dirigeants de la Banque de Suède en septembre dernier.
Références : Reuters, Neowin