Deutsche Bank : « les opportunités liées à la technologie blockchain sont immenses »

Pour la Deutsche Bank, l’a­dop­tion de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain pour­rait consti­tuer un tour­nant majeur dans le fonc­tion­ne­ment de l’é­co­no­mie mondiale.

Dans une pré­sen­ta­tion publiée ce mois-ci, deux diri­geants de la Deutsche Bank, Mar­cus Mul­ler, Head of CIO Office, et Chris­tian Nol­ting, direc­teur de la ges­tion pri­vée, ont pré­sen­té le fonc­tion­ne­ment des mon­naies numé­riques et de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain, et ont ten­té de devi­ner quels pour­raient être leurs impacts dans les années à venir.

On peut ain­si lire dans cette pré­sen­ta­tion que « les oppor­tu­ni­tés liées aux tech­no­lo­gies blo­ck­chain sont immenses, » et qu’elles pour­raient plei­ne­ment être inté­grées au fonc­tion­ne­ment de nom­breuses entre­prises dans les pro­chaines années.

Les ban­quiers ont pré­dit que 10% du PIB mon­dial pour­rait être lié à cette tech­no­lo­gie d’i­ci à 2027.

Voi­ci ce que l’on peut lire sur ce document :

« Nous nous atten­drons à ce que la blo­ck­chain trans­forme de manière durable le busi­ness model des entre­prises. La tech­no­lo­gie blo­ck­chain per­met aux indi­vi­dus d’ef­fec­tuer des échanges d’ac­tifs et des pro­duits finan­ciers de manière plus rapide, moins coû­teuse, le tout sans inter­mé­diaire, ce qui per­met de réduire l’a­sy­mé­trie d’in­for­ma­tion entre eux.

Beaucoup moins d’enthousiasme vis-à-vis des crypto-monnaies

Si la tech­no­lo­gie blo­ck­chain leur semble pro­met­teuse, ils sont plus réser­vés au sujet des cryp­to-mon­naies.

La banque les pré­sente comme étant « hau­te­ment spé­cu­la­tives, » du fait de leur absence de valeur intrin­sèque, mais aus­si d’une absence de sou­tien de la part d’une banque cen­trale.

Même si les cryp­to-mon­naies pour­raient repré­sen­ter une alter­na­tive cré­dible aux mon­naies fidu­ciaires, en par­ti­cu­lier dans les régions mar­quées par l’hy­per­in­fla­tion, celles-ci néces­si­te­raient, selon elle, une plus grande régu­la­tion – une condi­tion sine qua non pour qu’elles puissent deve­nir un jour une « véri­table » classe d’ac­tifs.

Les prin­ci­paux fac­teurs qui pour­raient avoir un impact sur leur ave­nir pro­vien­draient de l’in­ter­ven­tion des gou­ver­ne­ments et des banques cen­trales, qui pour­raient impo­ser des cadres régle­men­taires stricts autour de celles-ci. La banque indique éga­le­ment qu’il est néces­saire de gar­der un œil sur « une com­pé­ti­tion crois­sante entre les cryp­to-mon­naies. »

Pour un autre groupe ban­caire, Saxo Bank, c’est d’ailleurs cette même menace d’une inter­ven­tion des gou­ver­ne­ments qui pour­rait pro­vo­quer la chute du Bit­coin. Dans le cru 2018 de son étude “Outra­geous Pre­dic­tions”, la banque esti­mait que le prix de la mon­naie numé­rique allait atteindre les 60 000 dol­lars en 21018, pour ensuite dégrin­go­ler jus­qu’à 1000 dol­lars, du fait des mesures prises par les gou­ver­ne­ments chi­nois et russe.

Pour la Deutsche Bank, il fau­dra éga­le­ment se méfier des hard forks. Elle indique que ceux-ci consti­tue­raient une source d’in­quié­tude, dans la mesure où ils pour­raient conduire à des pres­sions infla­tion­nistes sur le Bitcoin.

« Par ailleurs, les banques cen­trales pour­raient déve­lop­per leurs propres cryp­to-mon­naies afin de rem­pla­cer les mon­naies “pri­vées” du mar­ché, » a‑t-elle éga­le­ment indiqué.

Même si elles ne sont pas men­tion­nées, de telles ini­tia­tives ont déjà été lan­cées dans plu­sieurs pays, notam­ment en Uru­guay et au Vene­zue­la. Il s’a­git tou­te­fois de simples « ver­sion numé­riques » de la mon­naie nationale.

Réfé­rences : Deutsche Bank, Coin­Desk