L’étude met en avant les atouts de la mise à jour EIP-1559, qui consiste à « détruire » une partie des frais de transaction versés aux mineurs.
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Le Bitcoin ne serait plus la meilleure réserve de valeur parmi les crypto-actifs. C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs universitaires australiens, qui estiment que l’Ether est en passe de « devenir la première monnaie déflationniste au monde ».
Dans une étude publiée à la mi-novembre, quatre chercheurs australiens indiquent que la mise à jour EIP-1559 devrait faire de l’Ether une meilleure réserve de valeur. Implémentée début août dans le cadre de l’arrivée du « hard fork » London, elle consiste à « détruire » une partie des frais de transaction versés aux mineurs :
Depuis sa mise en place, l’EIP-1559 a déjà permis de retirer de la circulation plus de 1 095 000 Ethers, soit près de 1% de l’offre en circulation.
Selon les chercheurs, les frais de transaction détruits représentent régulièrement plus de la moitié des 12 000 Ethers nouvellement créés chaque jour. Ils estiment que la demande pour Ethereum va continuer à augmenter du fait de la robustesse de son écosystème d’applications de finance décentralisée (DeFi), et qu’un nombre croissant d’ETHs devraient être ainsi détruits.
Selon les chercheurs, Ethereum serait déjà moins inflationniste que le réseau Bitcoin :
« En annualisant le rythme de création d’Ethereum depuis l’arrivée d’EIP-1559, l’augmentation prévue de l’offre totale d’Ethereum n’est que de 0,98%.
Cela correspond à moins de la moitié de l’augmentation annuelle de l’offre de Bitcoin de 1,99%, qui est quasiment certaine sur la même période ».
Ils concluent que l’ETH dispose « de meilleures propriétés de protection contre l’inflation que le Bitcoin. L’Ether offre ainsi une capacité de réserve de valeur à long terme supérieure à celle du Bitcoin ».
L’offre maximale de Bitcoins, fixée à 21 millions de coins, a connu un regain d’intérêt ces dernières semaines. En effet, les épargnants sont de plus en plus nombreux à chercher une protection contre l’inflation, qui a atteint les 6,2% par an aux États-Unis en octobre. Pour ces chercheurs, ils pourraient également se tourner vers l’Ether à cette même fin.
Les soutiens d’Ethereum ont tendance à qualifier l’ETH « d’ultra sound money » [monnaie « ultra-saine »], en réponse aux Bitcoiners qui présentent le BTC comme de « l’hard money » (monnaie forte) ou de la « sound money ».
Le site ultrasound.money calcule d’ailleurs en temps réel les quantités d’ETHs détruites dans le cadre de la mise en place de l’EIP-1559. C’est ce même mécanisme qui avait conduit il y a quelques semaines l’analyste @CroissantETH à prédire un « choc d’offre exceptionnel pour l’Ether », favorable à une appréciation de son cours.
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Le Bitcoin, « la meilleure forme de propriété »
Pourtant, de nombreux « Bitcoiners » – au premier rang desquels Michael Saylor, le patron de MicroStrategy – continuent de privilégier l’actif développé par Satoshi Nakamoto. Ils estiment que celui-ci est bien plus sécurisé, grâce à un taux de hachage plus important, mais qu’il est également plus fiable, du fait de son offre maximale fixe et d’un protocole rarement mis à jour.
De son côté, le réseau Ethereum a connu, depuis son apparition en juillet 2015, une évolution constante ainsi que des modifications de sa politique d’émission.
Mercredi, Michael Saylor avait expliqué lors d’une émission présentée par Tucker Carlson pourquoi il privilégiait le BTC.
« Le Bitcoin est la meilleure forme de propriété que l’espèce humaine ait jamais inventée », avait-il alors déclaré.
Le 29 novembre, MicroStrategy avait mis la main sur 414 millions de dollars de Bitcoins supplémentaires. L’entreprise détient aujourd’hui un total de 121 044 BTCs, soit plus de 6,8 milliards de dollars aux cours actuels.