Une valorisation qui a chuté de plus de 85% en l’espace de moins d’un an : voici la triste performance des crypto-marchés.
Pourtant, certains observateurs restent optimistes, et croient toujours fermement au potentiel des actifs numériques. C’est notamment le cas de trois milliardaires : Mike Novogratz, Jim Breyer, et Tim Draper. Mais comment font-ils pour rester si enthousiastes après un tel krach ?
Une question de cycles
Ce qu’il faut comprendre, c’est que des actifs extrêmement volatils comme le Bitcoin ou l’Ether ne représentent généralement qu’une petite partie du portefeuille d’investissement de ces individus.
Et ces milliardaires doivent sans aucun doute posséder suffisamment de liquidités pour financer leur train de vie.
Ce n’est pas toujours le cas des épargnants et des petits traders, qui comptent parfois sur les marchés pour leurs dépenses du quotidiens, et qui peuvent n’avoir pas d’autre choix que de revendre les actifs les plus risqués de leur portefeuille.
Durant les tendances baissières des crypto-marchés, ces petits investisseurs se retrouvent en première ligne : incapables de faire face à des chutes de 80 ou 90%, ils sont souvent contraints de fermer leurs positions après avoir enregistré de lourdes pertes.
On peut d’ailleurs supposer qu’ils ont été nombreux à revendre leurs BTCs fin 2011 – pour seulement quelques dollars –, en 2013 – à moins de 100 dollars – ou encore en 2015, pour moins de 300 dollars.
Hi CNBC Crypto Crew, can you please discuss about the gains after each of the last 4 major Bitcoin crashes (80% or more) in the past 9 years.
The 2014–2016 bear market resulted in a 13,100% gain from the bottom of $150.
It is not all gloom and doom afterward.@MelissaLeeCNBC pic.twitter.com/SaemestTRL
— Tommy Mustache (@tommyp408) November 29, 2018
De leur côté, les investisseurs milliardaires et les institutions peuvent s’offrir le luxe de garder des actifs dont ils croient au potentiel d’appréciation à long terme.
Si ces agents économiques décident de conserver leur coins malgré de fortes chutes, c’est sans doute parce qu’ils ont en tête l’historique de la performance du Bitcoin. La première monnaie numérique a déjà du faire face dans son histoire à 4 krachs majeurs – des krachs qui ont ensuite ouvert la voie à de nouveaux records historiques.
Une conviction profonde
Si 2018 constitue une année noire pour les crypto-marchés, c’est aussi l’année au cours de laquelle les monnaies numériques semblent avoir gagné une nouvelle légitimité, alors que plusieurs institutions financières – comme le NYSE, le Nasdaq ou Fidelity – développent actuellement des offres de produits et de services autour de cette classe d’actifs
Jim Breyer, un capital risqueur milliardaire, a déclaré il y a quelques jours qu’il ne serait pas avisé de miser contre l’écosystème blockchain, dans la mesure où les meilleurs informaticiens au monde seraient en train de se tourner vers lui :
« Certains des meilleurs étudiants et chercheur postdoctoraux en informatique et en “deep learning” sont en train de travailler sur la blockchain, car ils ressentent un fort intérêt pour cette technologie. Mieux vaut ne pas miser contre les individus les plus brillants au monde ».
Bitcoin : une reprise l’année prochaine ?
En moyenne, il a fallu 67 semaines au Bitcoin pour atteindre un nouveau record historique.
Si l’on se place au 17 décembre dernier, date à laquelle le BTC avait flirté avec la barre des 20 000 dollars, il faudrait alors patienter jusqu’au début du deuxième trimestre 2019 pour enregistrer un nouveau record.
Notons toutefois que les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et que rien ne permet de s’assurer qu’un tel rebond aura lieu l’année prochaine.
Référence : CCN
Cet article ne constitue pas une recommandation d’investissement. Nous vous suggérons de mener vos propres recherches avant de décider de vous procurer des crypto-monnaies – des actifs extrêmement risqués. Ne dépensez pas plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Nous ne saurons être tenus responsables de toute perte en capital, en lien avec la lecture de cet article.