Selon Peter Tchir, le prix du Bitcoin ferait l’objet de diverses manipulations. Le Département de la Justice des États-Unis avait d’ailleurs lancé il y a quelques jours une enquête destinée à faire la lumière sur les pratiques douteuses qui seraient en vigueur sur les crypto-marchés.
« Il n’y a pas de règles »
Dans un article publié cette semaine sur le site Forbes, le macroéconomiste Peter Tchir a déclaré qu’il serait surpris d’apprendre que les évolutions du cours du Bitcoin ne soient pas liées à des pratiques malveillantes :
« Que ces activités répondent à la définition légale d’une manipulation ou qu’elles puissent amener les autorités à prononcer des condamnations pénales, je serais choqué d’apprendre qu’aucune manipulation n’intervient en ce moment sur les prix. N’oubliez jamais la deuxième des trois règles du Bitcoin : “Il n’y a pas de règles !” »
Il y a quelques jours, on apprenait que le Département de la Justice et la CFTC avaient ouvert une enquête portant sur de possibles manipulations des prix de certaines crypto-monnaies. Dans leur viseur, les méthodes de « wash trading » – pour faire grimper de manière artificielle les volumes échangés sur un marché – et de « spoofing » – qui consistent à passer des ordres factices pour inciter d’autres traders à acheter ou vendre un actif. Les autorités américaines s’intéresseraient tout particulièrement aux marchés du Bitcoin et de l’Ether.
Pourtant, pour M. Tchir, les whales – les riches détenteurs de Bitcoins – et les mineurs auraient tout intérêt à ce que le cours du Bitcoin grimpe. Il indique qu’il est d’ailleurs logique pour ces derniers de vouloir pousser les prix à la hausse, dans la mesure où la rentabilité de leur activité est directement liée au cours du BTC.
Bitcoin : de 20 000 à 7 500 dollars
M. Tchir estime que c’est l’absence d’un cadre réglementaire précis autour des crypto-marchés qui aurait favorisé l’émergence de telles manipulations, qui sont illégales sur les bourses traditionnelles.
Il juge par ailleurs que les monnaies numériques ont souffert de différents freins qui ont ralenti la progression de leur taux d’adoption. Et de rappeler que, contrairement aux années précédentes, la conférence Consensus 2018 n’a cette fois pas suscité une flambée des crypto-marchés.
On sait que le Bitcoin a lourdement chuté depuis un record historique à 20 000 dollars, atteint le 17 décembre 2017. Lors de la rédaction de cet article, il s’échangeait à environ 7 500 dollars, près de quatre mois après avoir plongé juste au-dessus de la barre des 6 000 dollars.
M. Tchir estime par ailleurs que les whales auraient « tout intérêt à ce que les prix grimpent ».
- À lire également : « Les “Bitcoin Whales” auraient profité du crash du BTC pour renforcer leurs positions »
On pourrait toutefois lui reprocher de ne pas en prendre en compte le fait qu’une baisse des prix a également pu profiter aux individus qui détiennent de nombreux BTCs. En effet, comme l’expliquait récemment un internaute, les whales sont potentiellement susceptibles de se concerter pour vendre de nombreux coins, dans l’espoir de les racheter lorsque leur cours aura diminué. Et l’on peut penser que de nombreux gros investisseurs ont ainsi pu vendre une partie de leurs actifs au plus haut, avant de les obtenir, seulement quelques semaines plus tard, à un prix trois fois moins élevé.
Références : Bitcoinist, Forbes
Je suis moi-même mineur au Québec. J’ai besoin d’un bitcoin faible en 2018 le plus longtemps possible pour me permettre d’accumuler des bitcoins sans que la « difficulté » n’augmente trop vite. Je veux que le bitcoin monte mais soudainement et le plus tard possible dans l’année. Si j’étais une baleine je pousserais le bitcoin à la baisse.