Pour le prochain président de la Fed de New York, le Bitcoin n’est pas une monnaie

Selon John Williams, le futur res­pon­sable de la Fede­ral Reserve Bank of New York, le Bit­coin et les autres actifs numé­riques ne sont pas des mon­naies, et ils ne pour­ront pas rem­pla­cer le dollar.

« Les cryp­to-mon­naies ne passent pas le test fon­da­men­tal de ce que devrait être une mon­naie », a décla­ré ce ven­dre­di John Williams, selon des infor­ma­tions rap­por­tées par la chaîne de télé­vi­sion CNBC. « [Une mon­naie consti­tue] essen­tiel­le­ment quelque chose qui peut faire office de réserve de valeur [et le Bit­coin ne pos­sède pas cette carac­té­ris­tique] ».

M. Williams, qui est actuel­le­ment pré­sident de la Fede­ral Reserve Bank of San Fran­cis­co, devrait très pro­ba­ble­ment deve­nir le pro­chain pré­sident de la Fede­ral Reserve Bank of New York. Avec ces décla­ra­tions, il vient s’a­jou­ter à la longue liste des cryp­to-scep­tiques que semblent pen­ser que les actifs numé­riques sont prin­ci­pa­le­ment uti­li­sés pour conduire des acti­vi­tés illé­gales.

« La mise en place d’un cadre ins­ti­tu­tion­nel autour du Bit­coin et des autres cryp­to-mon­naies est pro­blé­ma­tique », a‑t-il décla­ré. « En pre­mier lieu, sont en cause les pro­blèmes de fraude, de blan­chi­ment d’argent et de finan­ce­ment du ter­ro­risme. Ce sec­teur pose de nom­breux problèmes ».

M. Williams a éga­le­ment fus­ti­gé la forte vola­ti­li­té des actifs numé­riques – une vola­ti­li­té qui ne leur per­met­trait pas de faire office de réserve de valeur, et qui vien­drait entra­ver leur capa­ci­té à être uti­li­sés comme des moyens de paiement.

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Cette posi­tion pes­si­miste semble dif­fé­rer de celle de son supé­rieur, le pré­sident de la Réserve fédé­rale des États-Unis Jerome Powell. Le diri­geant avait appe­lé l’an­née der­nière à la vigi­lance, sans tou­te­fois se pro­non­cer contre les crypto-monnaies :

« Je n’ai rien contre le Bit­coin », avait-il décla­ré en novembre der­nier. « Nous nous inté­res­sons de manière géné­rale à cer­tains risques que posent les cryp­to-mon­naies en termes de blan­chi­ment d’argent et d’autres pro­blèmes, sans pour autant être réfrac­taires ou favo­rables à ces mon­naies alter­na­tives ».

Les remarques de M. Williams inter­viennent quelques jours après le « Tax Day » amé­ri­cain. Tom Lee, le fon­da­teur de la socié­té de conseil Fund­strat, avait récem­ment pré­dit (avec suc­cès) que le prix du Bit­coin allait renouer avec la hausse après cette échéance.

« Une monnaie unique : le Bitcoin »

Dans le même temps, cer­tains inves­tis­seurs estiment que le Bit­coin pour­rait un jour rem­pla­cer les mon­naies fidu­ciaires, et s’im­po­ser comme un actif de réfé­rence.

C’est le cas de  Jack Dor­sey – l’en­tre­pre­neur mil­liar­daire qui a fon­dé les socié­tés Twit­ter et Square – qui a tenu le mois der­nier ces propos :

« À terme, le monde entier aura une mon­naie unique. L’In­ter­net aura une mon­naie unique. Et je pense qu’il devrait s’a­gir du Bitcoin ».

De son côté, le spé­cia­liste Tim Dra­per est éga­le­ment opti­miste pour l’a­ve­nir des actifs numé­riques : il a récem­ment fixé un prix-cible de 250 000 dol­lars par Bit­coin pour 2022.

« Je pense que nous attein­drons les 250 000 dol­lars par Bit­coin d’i­ci 2022 », a décla­ré M. Dra­per.« Et vous pou­vez y croire. Ils pen­se­ront que vous êtes fous, mais ayez confiance. Ce sera incroyable quand ça arrivera ! »

M. Dra­per avait éga­le­ment décla­ré que la blo­ck­chain était « l’une des tech­no­lo­gies les plus révo­lu­tion­naires qui soient dans l’his­toire du monde ».

Notons que les deux hommes ne sont pas les seuls à avoir récem­ment fait part de leur enthou­siasme. Voi­ci un tableau qui réca­pi­tule les der­nières pré­vi­sions pour le Bit­coin pro­po­sées par des obser­va­teurs de l’é­co­sys­tème blo­ck­chain :

Réfé­rences : CCN, CNBC

Cet article ne consti­tue pas une recom­man­da­tion d’investissement. Nous vous sug­gé­rons de mener vos propres recherches avant de déci­der de vous pro­cu­rer des cryp­to-mon­naies – des actifs extrê­me­ment ris­qués. Ne dépen­sez pas plus que ce que vous pou­vez vous per­mettre de perdre. Nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec la lec­ture de cet article.