Vitalik Buterin, le co-fondateur d’Ethereum, est un homme pragmatique.
Même si de nombreuses crypto-monnaies ont flambé en 2017, le jeune développeur a tenu à rappeler hier le fort degré de risque qui entoure ces actifs.
Et l’on a ainsi pu voir M. Buterin, l’une des principales figures de l’écosystème blockchain, vanter sur Twitter les mérites des investissements traditionnels – des investissements jugés bien plus raisonnables lorsqu’il s’agit de placer ses économies.
Reminder : cryptocurrencies are still a new and hyper-volatile asset class, and could drop to near-zero at any time. Don’t put in more money than you can afford to lose. If you’re trying to figure out where to store your life savings, traditional assets are still your safest bet.
— Vitalik Buterin (@VitalikButerin) 17 février 2018
« Rappel : les crypto-monnaies constituent encore une classe d’actifs nouvelle et ultra-volatile, et leur valeur pourrait retomber à zéro à tout moment. N’y placez pas plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Si vous vous demandez actuellement où placer vos économies, les actifs traditionnels continuent de constituer le choix le moins risqué. »
En effet, on peut penser que certains nouveaux arrivants sur ces marchés ont pu être aveuglés par les retours sur investissement faramineux offerts jusqu’ici par certains actifs – au premier rang desquels l’Ether, dont le prix a été multiplié par 75 sur un an. Même s’il s’agit de valeurs extrêmement intéressantes pour « dynamiser » un portefeuille d’investissement, la plupart des observateurs recommandent de n’y placer qu’une petite partie de son patrimoine.
Si Vitalik Buterin n’a pas offert de détails supplémentaires, ses commentaires font écho au sentiment de nombreux régulateurs – des régulateurs qui ne prévoient pas d’interdire aux citoyens d’acheter ces monnaies, mais qui comptent protéger les épargnants qui seraient tentés de placer une grande partie de leurs économies dans cette classe d’actifs émergente.
Le co-fondateur d’Ethereum a également pointé du doigt les escroqueries qui sévissent sur Twitter. En voici un exemple, qui fait intervenir un « faux » Vitalik Buterin :
Hey, guys, I want to give awаy another 1500 ЕTH tо my followers.
Easy rulеs : sеnd 0.3–0.7 ЕTН to my addrеss, gеt 3–7 ЕTН tо thе addrеss you used in the transaction.
Only for my followers.
— Vitalik Buterin (@HagenAnsel) 17 février 2018
Ce n’est pas la première fois qu’il tient à calmer les ardeurs des investisseurs. En décembre dernier, alors que la valorisation des marchés venait de dépasser pour la première fois le seuil des 500 milliards de dollars, il s’était fendu d’une série de tweets dans laquelle il se demandait si tout ceci était vraiment « mérité » :
So total cryptocoin market cap just hit $0.5T today. But have we *earned* it ?
— Vitalik Buterin (@VitalikButerin) 13 décembre 2017
Un peu plus tard, il avait appelé les internautes à « faire la distinction entre le fait de récolter des centaines de milliards de dollars de richesse numérique potentielle et le fait de véritablement apporter quelque chose de significatif à la société » :
*All* crypto communities, ethereum included, should heed these words of warning. Need to differentiate between getting hundreds of billions of dollars of digital paper wealth sloshing around and actually achieving something meaningful for society. https://t.co/aNpEnBNGsA
— Vitalik Buterin (@VitalikButerin) 27 décembre 2017
Un projet à 100 millions de dollars
Alors que M. Buterin est déterminé à s’attaquer cette année à la problématique de la « scalabilité », et que le réseau devrait bientôt passer à un système de validation par preuve d’enjeu, la Fondation Ethereum a annoncé la mise en place d’un programme de subvention à travers l’Ethereum Community Fund.
L’objectif consistera à favoriser le développement de projets sur le réseau, qu’ils concernent l’infrastructure d’Ethereum ou la création d’applications décentralisées. Parmi les partenaires du fonds, on retrouve des entités bien connues telles qu’OmiseGO, Golem, Maker ou encore Raiden.
Voici ce qu’avait déclaré Jun Hasegawa, le fondateur d’OmiseGo, suite à cette annonce :
“Un projet est à lui seul susceptible de déboucher sur un produit capable de disrupter un secteur tout entier. Mais en travaillant conjointement, nous pourrons développer un cadre susceptible de changer le monde“.
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Référence : CCN