Alors que l’investisseur milliardaire Mike Novogratz avait profité de la baisse du prix du Bitcoin la semaine dernière pour acheter 15 à 20 millions de dollars de crypto-monnaie, certaines grandes figures de la finance sont loin d’être aussi enthousiastes.
C’est le cas Dennis Gartman, qui a expliqué qu’il n’y avait « aucune valeur » dans cette monnaie numérique. Surnommé « roi des matières premières », l’homme a présenté à la chaîne CNBC son sentiment au sujet de ces nouvelles technologies.
S’il estime que la technologie blockchain « a du mérite » et « va changer la manière dont nous commerçons et nous investissons », il n’a pas l’intention d’investir le moindre dollar dans l’écosystème des crypto-monnaies.
Voici ce qu’il a déclaré :
« Il s’agit d’un marché… pour les criminels, c’est un marché pour les millennials »
Il a poursuit ainsi :
« C’est un marché pour les parieurs, mais il ne comporte aucune valeur. »
Comme l’avait déjà fait Paul Donovan, de la banque UBS, M. Gartman a expliqué que la hausse importante du prix Bitcoin depuis le début de l’année lui évoquait la Tulipomanie, survenue aux Pays-Bas au cours du 17ème siècle.
« Cela me rappelle énormément la tulipomanie aux Pays-Bas, et d’autres bulbes que nous avons pu voir et qui finissent toujours mal, » a‑t-il précisé.
Lorsqu’on lui a demandé d’expliquer pourquoi son sentiment était baissier, il a expliqué que la volatilité du Bitcoin l’empêchait d’être utilisé comme une monnaie.
« Comment pouvez-vous acheter ou vendre un tableau avec des Bitcoins, quand le prix évolue de 20–30-40 % en l’espace d’une semaine ? C’est absurde, » a‑til expliqué.
S’il est vrai que la volatilité du Bitcoin est actuellement importante, rien ne dit que celle-ci ne pourra pas être limitée au fur et à mesure que de nouveaux investisseurs s’y intéressent. Les entreprises qui acceptent les paiements en Bitcoin peuvent par ailleurs se prémunir face à cette volatilité en ayant recours à des services tels que BitPay, qui permet de convertir immédiatement les BTC reçus en monnaie locale.
Le point de vue de M. Gartman est partagé par de nombreuses figures de la finance, au premier rang desquels Jamie Dimon – même si ce dernier avait récemment déclaré qu’il « ne parlerait plus du Bitcoin. »
Il semble toutefois de plus en plus difficile de continuer à tenir de tels discours, dans la mesure où la démocratisation du Bitcoin permet à des citoyens honnêtes de procéder à des paiements, ou parfois de se prémunir face à une politique monétaire vacillante.
Cette semaine, l’un des plus grands fonds d’investissement au monde – Man Group – avait révélé qu’il pourrait bientôt intégrer un contrat à terme sur le Bitcoin, emboîtant ainsi le pas au CME Group, qui devrait en proposer un dès le mois de décembre.
Références : Cryptocoinsnews, CNBC