Dès ce mois-ci, le Chicago Mercantile Exchange (CME) et le Chicago Board Options Exchange (CBOE) permettront aux investisseurs institutionnels de spéculer sur la valeur du Bitcoin au travers de contrats à terme (futures).
Et il semblerait que certains grands groupes bancaires ne soient pas satisfaits de l’arrivée de ces contrats, dans la mesure où ceux-ci pourraient leur faire courir des risques financiers supplémentaires.
Après avoir reçu le feu vert de la Commodity Futures Trading Commission, le « gendarme » boursier américain des marchés d’options et de futures, les deux plateformes d’échange seront les premières à proposer des produits dérivés financiers avec une monnaie virtuelle comme sous-jacent. Notez que le Nasdaq et le Tokyo Financial Exchange les suivront l’année prochaine.
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Mais les régulateurs surveillent de près la mise en place de ces contrats, alors que le Bitcoin a dépassé cette après-midi la barre des 17 500 dollars.
D’après le Financial Times, certaines grandes banques s’inquièteraient du lancement des contrats à terme sur le Bitcoin, en invoquant la forte volatilité de ce marché.
Une réclamation
La Futures Industry Association, un lobby dont la mission consiste à défendre les intérêts des acteurs du secteur des produits dérivés financiers, a indiqué que l’arrivée de ces contrats ne suivait pas les règles qui prévalaient en termes d’informations destinées au public et de transparence.
D’après une réclamation du groupe d’intérêt, publiée par le Financial Times, celui-ci évoque des risques financiers importants pour les banques :
« Ces nouveaux produits ne coïncident pas avec les risques potentiels soulevés par leur utilisation, et il devraient faire l’objet d’un examen poussé. Nous avons également compris que l’ensemble des membres des commissions de gestion des risques de ces deux bourses d’échange n’avaient pas été consultés avant l’accord donné à ce lancement ».
De grandes banques s’inquiètent
Le problème, c’est que les marges liées à ces contrats sont gérées par des chambres de compensation, qui agissent comme des intermédiaires entre les deux parties d’un contrat futures. Si l’une de ces deux parties faisait défaut, ces chambres de compensation pourraient faire office de filet de sécurité.
La raison pour laquelle certaines banques s’inquiètent, c’est parce qu’elles financent partiellement ces chambres de compensation – elles vont ainsi se voir contraintes de partager les risques associés à ces contrats à terme.
De leur côté, les courtiers semblent prêts à échanger ces contrats dès leur introduction. Ainsi, Bob Fitzsimmons, dirigeant du secteur des marchés à terme pour la société Wedbush Securities, a indiqué qu’il cherchait avant tout à répondre aux demandes de sa clientèle.
« Nous pourrions passer des heures à philosopher autour du Bitcoin et de sa légitimité, mais notre travail consiste seulement à satisfaire nos clients ».
Références : Financial Times, CoinTelegraph