Une chute de près de 70%. C’est ce qui est arrivé au cours du Bitcoin depuis son record historique à 20 000 dollars, enregistré le 17 décembre 2017.
Et lors de la rédaction de cet article, la « Market Cap » de l’ensemble des crypto-monnaies n’était plus que de 297 milliards de dollars.
Ce week-end, un membre de Reddit proposait un tableau retraçant les principales baisses du prix du Bitcoin depuis le déploiement du réseau, en janvier 2009 :

Si la baisse à laquelle nous assistons en ce moment est particulièrement importante, un rapide coup d’œil sur ce tableau nous montre que le Bitcoin en a vu d’autres. Déclaré « mort » à plusieurs reprises, il est toujours parvenu, jusqu’ici, à renaître de ses « cendres ».
Qu’est ce qui a pu provoquer le crash du Bitcoin ?
Il est impossible d’identifier une cause unique qui aurait pu susciter l’effondrement du cours Bitcoin – qui semble avoir entraîné dans sa chute la majorité des actifs numériques.
Mais l’on peut évoquer de nombreuses mauvaises nouvelles, qui ont pu nourrir un sentiment de peur sur les marchés.
On sait tout d’abord que Bitfinex, la société à l’origine de la crypto-monnaie Tether (USDT), suscite depuis un certain temps la colère de la Commodity Futures Trading Commission
Le nombre de Tethers en circulation a explosé ces derniers mois. Alors que seuls 320 millions avaient été émis le 1er septembre 2017, on en retrouve désormais 2,2 milliards. Et l’on a pu récemment constater l’existence d’un lien entre l’émission massive de nouveaux Tethers et la hausse du prix du Bitcoin.
Chacun de ces USDT est censé pouvoir être échangé, auprès de la société, contre un dollar. Le problème, c’est que Bitfinex n’a pas, pour l’instant, été en mesure de fournir la preuve qu’elle détenait dans ses caisses les 2,2 milliards de dollars correspondants.
L’Inde a également pu jouer un rôle dans cette chute – même si le pays ne représente qu’une part négligeable des volumes d’échange.
Le gouvernement analyse actuellement les registres de plusieurs plateformes, afin de faire payer aux traders des impôts sur leurs gains. Mais il a surtout récemment indiqué qu’il « ne [reconnaissait] pas les crypto-monnaies comme des monnaies légales », et qu’il « prendra les mesures appropriées pour empêcher leur utilisation pour financer des activités illicites ou pour s’intégrer au système de paiement du pays ».
Ajoutons à cela la Corée du Sud, dont le ministre de la Justice avait récemment déclaré qu’il aimerait faire interdire le trading de crypto-monnaies. De son côté, le gouvernement a pourtant assuré qu’il n’avait pas l’intention de prononcer l’illégalité de cette activité – et il s’est contenté de faire fermer les comptes de trading anonymes.
Sans oublier Wall Street, accusée par certains de provoquer la baisse du cours du Bitcoin en s’appuyant sur des contrats à terme, afin de tirer profit de celle-ci.
Et l’on peut ajouter à cela de nombreuses causes supplémentaires :
Recap :
– Pleb indicator at ATH (youtube videos, « experts », exchanges closed registrations)
– Local newspaper covering Bitcoin
– 100% parabolic moon guys
– Kodak and companies coming in the space adding « Blockchain » to their name
– KFC Bitcoin bucket
– Scams finally burst— Akado (@AkadoSang) 17 janvier 2018
Tout ceci semble avoir contribué au bain de sang auquel nous assistons actuellement. Si vous souhaitez obtenir une analyse plus détaillée des évènements qui ont pu provoquer cet effondrement, n’hésitez pas à lire notre article à ce sujet.
Enfin, ajoutons que l’écosystème des crypto-monnaies n’est pas le seul a plonger. Le Dow Jones a connu hier la pire séance de son histoire, en perdant 1175 points. Et certains estiment que cela pourrait constituer le déclencheur d’une longue tendance baissière.
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Jusqu’où va se poursuivre la chute ?
Tous les investisseurs connaissent ce dicton : « Buy low, sell high ». Mais beaucoup se demandent où se situe ce « low », et jusqu’où les marchés pourraient s’effondrer.
Personne ne le sait. Le pire « crash » du Bitcoin a duré 411 jours, de novembre 2013 à janvier 2015. Cette plongée a vu le prix du Bitcoin s’effondrer de 87%.
Pourtant, si les menaces réglementaires ont pu inciter certains épargnants à se détourner de ce marché, on peut penser que l’arrivée d’un cadre légal clair peut constituer une étape nécessaire pour légitimer cet écosystème, et pour permettre une adoption de masse de ces actifs.
Référence : CCN
Cet article ne constitue pas une recommandation d’investissement. Nous vous suggérons de mener vos propres recherches avant de décider de vous procurer des crypto-monnaies – des actifs extrêmement risqués. Ne dépensez pas plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Nous ne saurons être tenus responsables de toute perte en capital, en lien avec la lecture de cet article.