Jad Comair, le fondateur de la société d’investissement Melanion Capital, estime que les régulateurs ne « tueront » pas le Bitcoin s’il venait à poursuivre son chemin vers le succès. Il juge par ailleurs que le BTC, qui pourrait atteindre les 500 000 dollars dans quelques années, est « meilleur » que l’or.
Non, les régulateurs ne vont pas chercher à « tuer » le Bitcoin
Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates – un des plus importants fonds d’investissement alternatifs au monde – avait fait grand bruit il y a quelques jours en évoquant la régulation du Bitcoin.
Dans un entretien accordé le 15 septembre à CNBC, le financier avait déclaré que les gouvernements pourraient chercher à « tuer » le Bitcoin s’il continuait à enregistrer une hausse de son adoption :
« Je pense qu’en fin de temps compte, s’il rencontre véritablement le succès, ils tenteront de le tuer », avait-il déclaré.
Pas de quoi effrayer Jad Comair, fondateur de l’entreprise d’investissement parisienne Melanion Capital, pour qui de telles déclarations paraissent « très extrêmes ». Dans une interview accordée aujourd’hui à l’Indian Times, il explique qu’une décision de cette nature lui semble très peu probable aux États-Unis et dans les autres pays développés.
Il rappelle dans un premier temps que les États-Unis ont déjà adopté le Bitcoin dans leur système financier. De nombreux investisseurs américains ont ainsi déjà misé une part significative de leur portefeuille d’investissement dans les crypto-marchés. Par ailleurs, l’interdiction des actifs numériques pourrait, selon lui, avoir un impact négatif sur l’économie du pays.
« Je pense qu’il s’agit globalement d’un scénario très extrême. Je ne vois pas un pays développé comme les États-Unis, ou même tout autre pays membre du G7, prendre une mesure aussi dure et aussi forte. Il s’agit d’un scénario très hypothétique, que je ne vois pas se réaliser », a‑t-il confié.
Le Français a ajouté que la plupart des gouvernements ont imposé des règles spécifiques sur les actifs numériques non pas parce qu’ils sont contre les cryptomonnaies, mais parce qu’ils souhaitent protéger les investisseurs qui interagissent avec ces valeurs. Ainsi, les régulations peuvent s’avérer bénéfiques :
« Une fois que vous avez la bonne réglementation en place, vous pouvez libérer toute la puissance des cryptomonnaies », a‑t-il déclaré.
Jad Comair n’est pas le seul observateur à montrer son désaccord avec les déclarations récentes de Ray Dalio. Mike McGlone – le stratège principal en matières premières de Bloomberg – a déclaré cette semaine qu’il était « presque impossible » que les régulateurs américains décident d’interdire l’utilisation du Bitcoin :
« Je me suis posé la question plusieurs fois. Comment pourriez-vous stopper le Bitcoin, à moins de changer les lois de ce pays ? La seule décision qui pourrait vraiment arrêter le Bitcoin serait d’interdire l’Internet ».
- À lire également : Mike McGlone : le Bitcoin peut toujours atteindre les 100 000 dollars en 2021, alors que des capitaux continuent d’affluer de l’or vers le BTC
Un BTC à 500 000 dollars dans quelques années ?
Au cours de son entretien, M. Comair a également évoqué les possibles évolutions futures du prix du Bitcoin. S’il a confié qu’il était actuellement difficile d’offrir des prédictions, il ne voit pas la première cryptomonnaie plonger un jour jusqu’à zéro, notamment du fait de son adoption croissante.
Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait de la prédiction récente de Cathie Wood, qui voit le BTC atteindre les 500 000 dollars d’ici 5 ans, Jad Comair a indiqué qu’il pouvait partager un tel prix-cible. Il explique que les facteurs qui ont permis à la première cryptomonnaie d’atteindre les 50 000 dollars (une adoption croissante, une communauté de plus en plus large et un nombre de plus en plus important de wallets) pourraient un jour lui offrir la possibilité de franchir le seuil des 500 000 dollars.
- À lire également : Le Bitcoin à un cours compris entre 250 000 et 350 000 dollars en 2021 : voici la prédiction folle d’un analyste
Le Bitcoin meilleur que l’or ?
Le dirigeant de Melanion Capital a également proposé une comparaison entre le Bitcoin et l’or. Il estime que l’actif numérique est « meilleur », notamment car il est moins nuisible à l’environnement. Pour le Français, l’or constitue « le pire actif que nous utilisons aujourd’hui comme réserve de valeur » :
« C’est le pire car il a un impact énorme sur notre planète. Le travail de l’industrie de l’or consiste à creuser des trous énormes dans la terre pour y rechercher un matériau extrêmement rare, puis à l’extraire à l’aide de mercure et de produits chimiques très nuisibles.
Le Bitcoin est défintivement meilleure que l’or. Il a les mêmes propriétés, offre le même usage et évite toutes les nuisances de l’or ».
Il rejoint ainsi plusieurs figures comme Steve Wozniak d’Apple, Michael Saylor de MicroStrategy ou encore Anthony Scaramucci, qui estiment, eux aussi, que la première cryptomonnaie serait intrinsèquement « meilleure » que le métal précieux.