Ce dimanche 28 janvier, en fin d’après-midi, l’Ether – la monnaie native du réseau Ethereum – s’était apprécié de plus de 12% sur les dernières 24 heures.
L’actif avait ainsi franchi le seuil des 1250 dollars (environ 1000 euros), à seulement 170 dollars de son record historique de 1420 dollars, atteint le 13 janvier dernier.
Dans le même temps, l’Ether repassait au-dessus du seuil symbolique des 0,10 BTC.
Néanmoins, l’Ether se situait toujours bien en-deçà de son record face au Bitcoin, enregistré le 18 juin dernier, à plus de 0,15 BTC.
La « Market Cap » associée au réseau Ethereum était ainsi redevenue égale à 60% de celle du réseau Bitcoin :
L’Ether était la deuxième monnaie échangée en termes de volumes – avec l’équivalent de plus de 5 milliards de dollars qui avaient changé de mains au cours des dernières 24 heures.
Et ce sont deux plateformes sud-coréennes, Bithumb et Upbit, qui se plaçaient en tête des marchés d’échange, à travers la paire ETH/KRW. La plateforme hongkongaise OkEx suivait avec la paire ETH/USDT.
On pouvait s’étonner de ne pas apercevoir l’astérisque généralement accolée aux paires liées au won sud-coréen. En effet, CoinMarketCap avait décidé il y a quelques jours de ne plus prendre en compte ces prix, qui étaient jugés par certains observateurs comme étant « déconnectés » de ceux qui prévalent sur les autres marchés.
La surprise THETA
Parmi d’autres facteurs, l’Ether a pu bénéficier de son utilisation croissante pour « trader » des crypto-monnaies. Binance avait fait partie des premières à intégrer de nombreuses paires d’échange associées à l’Ether, et la plupart des grandes plateformes offrent désormais cette possibilité.
Le sixième marché de l’Ether était lié à la paire THETA/ETH, qui représentait plus de 200 millions de dollars de volume – une donnée assez surprenante pour un actif dont la valorisation n’était que de 152 millions de dollars.
Jusqu’ici relativement confidentiel, ce projet – qui vise à proposer un YouTube décentralisé – semble avoir séduit de nombreux investisseurs. Et de manière similaire à d’autres tokens ERC-20, la majorité des échanges étaient effectués vers et à partir des Ethers.
L’arrivée de la preuve d’enjeu dans quelques mois avec la mise à jour Casper
Cette hausse pourrait également être liée à l’arrivée prochaine de la mise à jour Casper.
Ce système de validation par preuve d’enjeu (« Proof-of-Stake »), qui pourrait être mis en place dès cet été, est déjà effectif sur le « testnet » d’Ethereum depuis plusieurs semaines. Si l’arrivée de Casper s’était accompagnée de quelques problèmes, sa fonctionnalité première – à savoir sa capacité à atteindre un consensus entre les membres du réseau – semble bien fonctionner, d’après ce qu’a indiqué le co-fondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin.
Celui-ci a également déclaré que « beaucoup de travail [avait] commencé du côté du Sharding », et que l’arrivée de cette fonctionnalité en était à une étape « suffisamment bonne ».
Le Sharding vise à aider le réseau à faire face aux problèmes de « scalabilité » qu’il peut rencontrer, en faisant en sorte que chaque nœud Ethereum n’ait besoin de stocker qu’une fraction de la totalité de la blockchain.
On peut penser que l’appréciation de l’Ether constatée aujourd’hui peut être liée à ces bonnes nouvelles. Les investisseurs ont sans doute tenté d’intégrer ces éléments pour revoir à la hausse le prix qu’ils sont prêts à payer pour obtenir l’actif principal de ce réseau – et se sont demandés quelle valorisation Ethereum pourrait attendre, dans les prochaines année, si ces évolutions étaient correctement implémentées.
Reste désormais à voir si le « flippening » annoncé par certains, qui voudrait que la valorisation d’Ethereum dépasse celle du Bitcoin, pourrait un jour avoir lieu.
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Références : Trustnodes, CoinMarketCap, Flippening.Watch