L’Ether, la monnaie numérique du réseau Ethereum, a franchi dans la soirée le seuil des 1400 dollars. La crypto-monnaie semble avoir bénéficié de l’arrivée de la mise à jour Casper sur le « testnet » d’Ethereum, qui a été annoncée le 31 décembre dernier.
Le prix de l’Ether a doublé en l’espace d’un mois, alors que celui-ci s’échangeait à moins de 700 dollars le 13 décembre dernier :
Sur un an, l’Ether passe ainsi de 9,72 à 1413 dollars – un cours multiplié par plus de 145.
On constatait toutefois que l’actif se situait bien en-deçà de son précédent record face au Bitcoin. Il avait eu lieu le 17 juin dernier, alors qu’un Ether s’échangeait contre plus de 0,15 BTC (celui-ci valait alors environ 2700 dollars) :
Et même si la possibilité d’un tel événement ne peut être écartée, le réseau était encore loin de détrôner le Bitcoin :
Dans le même temps, on pouvait observer des volumes d’échange en baisse, à près de 5,6 milliards de dollars sur les dernières 24 heures, contre plus de 9 milliards de dollars jeudi dernier.
On peut penser que cette baisse des échanges peut être liée au fait que ce record soit franchi un dimanche – mais elle pourrait également s’expliquer par les couacs rencontrés par la plateforme Kraken, qui a été inaccessible pendant 3 jours.
On constatait que la monnaie était échangée principalement sur Bithumb, à travers la paire ETH/KRW (avec un cours non pris en compte), puis contre le Bitcoin sur Binance et OKEx, et ensuite contre le dollar sur Bitfinex et GDAX.
L’arrivée de Casper sur le « testnet »
L’Ether avait entamé son appréciation au début de l’année, après l’annonce de l’arrivée de Casper sur le « testnet » d’Ethereum (sa blockchain alternative).
Alpha Casper Testnet ? ?https://t.co/PryirBi5iv
Happy New Year Everyone!!
— Karl Floersch (@karl_dot_tech) 31 décembre 2017
Cette mise à jour devrait notamment permettre à Ethereum de passer d’un protocole de validation Proof-of-Work (preuve de travail) à un protocole Proof-of-Stake (preuve d’enjeu). Sa mise en place sur le réseau devrait intervenir au cours des prochains mois.
Dans le même temps, on constatait que le nombre de transactions journalières avait récemment franchi la barre du million :
L’activité qui prévalait sur le réseau Ethereum restait toutefois en-deçà de celle que l’on pouvait trouver sur Ripple – mais certains avanceront qu’il est plus simple de susciter un nombre important de transactions sur un réseau considéré comme bien moins décentralisé.
On pouvait constater que les frais de transaction associés à la blockchain Ethereum n’étaient que d’environ 65 centimes de dollars, contre environ 18 dollars du côté du réseau Bitcoin – avec un nombre journalier de transactions bien moins élevé sur celui-ci.
On peut d’ailleurs penser qu’une bonne des utilisateurs privilégient désormais l’Ether pour réaliser des paiements – avant l’arrivée de solutions qui pourraient permettre de limiter les frais qui prévalent actuellement sur la blockchain du Bitcoin, comme notamment un recours généralisé à SegWit ou la mise en place du Lightning Network.
Enfin, au-delà de ses frais attractifs, on peut penser qu’Ethereum a pu profiter d’une prolifération de dApps en son sein, ainsi que de la conduite de nombreuses ICOs.
Aider le réseau a poursuivre son envol
« Scalabilité » : tel est le mot d’ordre actuel de Vitalik Buterin, le co-fondateur d’Ethereum. Le jeune développeur compte ainsi aider le réseau à mettre fin aux engorgements qu’il rencontre, tels que ceux qui ont été provoqués par Cryptokitties ou par certaines ICOs.
Et il ambitionne de s’attaquer à ce problème de deux manières différentes :
- à travers le « sharding », pour que chaque nœud Ethereum puisse se contenter de n’héberger qu’une fraction de la totalité de la blockchain
- à travers des solutions « de secondes couches » : des plateformes auxiliaires qui pourront se charger d’effectuer une partie des calculs qui incombent actuellement à la blockchain d’Etheruem
À lire également : « Quelles évolutions sont à prévoir pour Ethereum en 2018 ? »
Références : EtherScan, CoinMarketCap, Flippening.Watch