L’Ether a flambé ces derniers jours, atteignant récemment un record historique à 4 638 dollars. Ce nouveau pic est intervenu quelques heures après l’annonce du lancement de « micro-contrats » à terme sur l’ETH sur la bourse de Chicago.
L’Ether poursuit sa hausse. L’actif natif de la blockchain Ethereum a enregistré dans la nuit de mardi à mercredi un nouveau record historique à plus de 4 600 dollars.
Lors de la rédaction de cet article, l’ETH était en léger repli, à 4 519 dollars. Sur les 30 derniers jours, il avait flambé de 36,66% :
Sur Twitter, l’utilisateur @ByzGeneral s’est félicité de cette hausse, estimant que l’ETH devrait surperformer la plupart des actifs numériques au cours des prochains mois :
$ETH making new all time highs while funding rates are low, meanwhile the rest of the market has very high rates.
I think the most important question right now is « what’s going to outperform ETH next couple months ? ».
And the answer is probably : « not much ». pic.twitter.com/CAQCrunEwI
— ₿yzantinΞ General (@ByzGeneral) November 3, 2021
« L’Ether a enregistré de nouveaux records, alors que les taux de financement sont bas. Dans le même temps, ceux du reste du marché sont très élevés.
Je pense que la question la plus importante aujourd’hui est la suivante : “qu’est-ce qui pourra surperformer l’ETH au cours des prochains mois ?”
La réponse est probablement la suivante : “très peu [d’actifs]” ».
L’investisseur estime que les crypto-marchés, qui sont d’habitude tirés par les Bitcoin, suivent désormais le rythme de l’Ether :
But there are 2 ways this market pumps. Either BTC or ETH drags the market up.
Right now it’s basically a tech (ETH) versus money (BTC) argument.
I’m not saying tech is worth more, I’m just saying the market values the tech more at this point in time.
— ₿yzantinΞ General (@ByzGeneral) November 3, 2021
« Il existe deux façons pour que les marchés flambent. C’est le Bitcoin ou l’Ether qui les tirent vers le haut.
Actuellement, il s’agit d’un débat technologie (ETH) contre argent (BTC).
Je ne dis pas que la technologie a plus de valeur. Je dis seulement que les marchés valorisent plus la technologie en ce moment ».
@ByzGeneral a également évoqué la flambée de la « Value Locked » – la valeur placée par les investisseurs – sur les protocoles de finance décentralisée (DeFi) adossés à Ethereum :
Because of the tech the natural demand for ETH is pretty substantial. pic.twitter.com/CuNX0EKBoN
— ₿yzantinΞ General (@ByzGeneral) November 3, 2021
- À lire également : Ethereum : selon Goldman Sachs, l’Ether pourrait atteindre les 8 000 dollars en 2021
Ethereum : une contraction de l’offre d’Ethers
Autre source d’optimisme des marchés : le ralentissement de l’inflation sur le réseau, suscité par l’introduction début août du mécanisme EIP-1559. Celui-ci consiste à détruire une partie des frais de transaction versés aux mineurs.
Portés par la hausse des frais de transactions, les effets de l’EIP-1559 sont tels que le réseau a enregistré mardi, pour la première fois, 7 jours consécutifs de destruction nette d’Ethers. En clair : le nombre d’ETHs détruits était chaque jour supérieur au nombre d’ETHs créés.
Selon le site Ultrasound.money, un total de plus de 746 000 ETHs (3,35 milliards de dollars aux cours actuels) a ainsi été détruit depuis août. Lors de la rédaction de cet article, l’EIP-1559 détruisait près de 15 000 Ethers par jour, soit 67,5 millions de dollars.
Cette situation semble renforcer l’attractivité de l’Ether. Alors que les banques centrales ont eu massivement recours à la planche à billets ces dernières années, de nombreux investisseurs sont à la recherche d’actifs déflationnistes – ou du moins adossées à des taux d’inflations faibles.
C’est d’ailleurs l’arrivée du mécanisme EIP-1559 qui avait conduit l’analyste « Croissant » à prédire en septembre « un choc d’offre exceptionnel » pour l’Ether, susceptible de provoquer sa flambée.
Dans le même temps, comme l’a indiqué ce mercredi @ByzGeneral, les réserves d’Ethers sur les plateformes d’échange ont diminué plus rapidement que ne l’ont fait les réserves de BTCs :
ETH reserves on spot exchanges have dropped a lot more than BTC in recent times.
I mean… It doesn’t take a genius to see what’s happening here. pic.twitter.com/p9V5GyAGfw
— ₿yzantinΞ General (@ByzGeneral) November 3, 2021
La baisse des soldes des bourses d’échange traduit généralement la volonté, pour un nombre croissant d’investisseurs, de ne pas vendre leurs crypto-actifs dans les jours qui viennent.
- À lire également : Ethereum : pour cet analyste, la contraction de l’offre ne s’est pas encore traduite sur le cours de l’Ether
L’arrivée de « Micro Ether futures » en décembre
Le nouveau record de l’Ether est intervenu quelques heures après une annonce du Chicago Mercantile Exchange (CME) impliquant l’ETH. Comme l’a révélé un communiqué de presse publié mardi 2 novembre, la bourse d’échange va lancer le 6 décembre prochain des « Micro Ether futures » – des contrats à terme adossés à des dixièmes d’Ethers.
Le CME va ainsi étendre sa gamme de produits indexés sur Ethereum, puisqu’il propose déjà des contrats à terme sur l’Ether depuis février 2021. Depuis leur lancement, plus de 675 500 contrats (soit environ 33,8 millions Ethers) ont été échangés.
L’arrivée de ce nouveau produit intervient quelques mois après le lancement des « Micro Bitcoin futures », proposés depuis mai. Ces deux « micro contrats » permettent aux investisseurs d’adopter une stratégie de trading plus pointue, tout en bénéficiant d’une exposition aux deux principales cryptomonnaies.
Tim McCourt – le responsable des produits d’investissement indiciels et alternatifs du CMEs – a précisé les raisons de l’arrivée prochaine des « Micro Ether futures » :
« Depuis le lancement des contrats à terme sur l’Ether en février, nous avons assisté à une hausse continue de la liquidité de ces contrats, en particulier auprès des traders institutionnels.
Dans le même temps, le prix de l’Ether a plus que doublé depuis l’arrivée de ces contrats. Ceci a créé une demande pour des contrats “de taille micro”, destinés à rendre ce marché accessible à un plus grand nombre de participants ».