Max Keiser présente, sur la chaîne russe RT, un programme télévisé appelé le « Keiser Report ». Il y partage son point de vue sur les marchés financiers, notamment celui des crypto-monnaies.
Au cours d’un épisode diffusé aujourd’hui, l’analyste a déclaré qu’il maintenait la prédiction qu’il avait énoncée en 2011. Alors que le Bitcoin ne valait que 3 dollars, l’homme avait prédit que son prix allait grimper un jour au-dessus des 100 000 dollars. Il a également profité de l’émission pour évoquer les « altcoins », et plus particulièrement Bitcoin Cash.
M. Keiser a expliqué, au travers d’une étonnante envolée lyrique, qu’il n’aimait pas les prédictions :
« Je n’aime pas beaucoup les prédictions, car cela retire du charme à la façon la plus simple de participer à la crypto-économie : acheter et HODL [ndlr : conserver]. Nous allons assister à des bouleversements au cours des 10 prochaines années, alors que l’argent se mue en réseau globaux d’éléments interagissant de manière harmonieuse, globale, consciente et inconsciente ; un entremêlement dans une joie spontanée de crypto-économies généreuses et vigoureuses. »
Max Keiser a ensuite évoqué les altcoins, c’est à dire l’ensemble des crypto-monnaies, en excluant le Bitcoin.
Il faut savoir que de nombreuses observateurs estiment que l’écosystème est surpeuplé d’altcoins, dont l’utilité est parfois douteuse. En effet, lors de la rédaction de cet article, le site Coinmarketcap référençait 1320 crypto-monnaies différentes – et beaucoup prévoient qu’une large majorité d’entre elles échoueront.
Voici le sentiment de Max Keiser :
« Les coins vont aller et venir. La composition du « top 20 » sera modifiée de manière moins fréquente. C’est un peu comme les milliers d’actions boursières que l’on peut échanger sur le NYSE ou le NASDAQ. Au fil des années, elles sont nombreuses à disparaître, tandis que de nouvelles arrivent. La différence, c’est que dans l’univers des crypto-monnaies, tout va 100 fois plus vite. »
Si M. Keiser a chanté les louanges des possibilités offertes par l’arrivée des crypto-monnaies, il semble bien plus sévère au sujet de Bitcoin Cash. En dépit des évolutions positives de son prix et d’une certaine popularité, l’homme ne s’est pas montré très enthousiaste vis-à-vis de ce fork du Bitcoin :
« Le Bitcoin Cash est un altcoin, et il a des soutiens, au même titre que de nombreux altcoins. Je ne pense pas que quelqu’un qui utilise le nom “Bitcoin” et l’applique à un altcoin comme Bitcoin Cash respecte de bonnes pratiques commerciales. En d’autres termes, la “marque” Bitcoin est en train d’être volée par un concurrent qui se fait appeler Bitcoin Cash, et il s’agit, à mon avis d’une tentative frauduleuse – de la même manière qu’il est frauduleux d’utiliser les noms Coca-cola ou Nike pour vendre des sodas ou des chaussures. »
De nombreuses figurent de la finance tentent de prédire le prix du Bitcoin
Ces déclarations interviennent alors que plusieurs observateurs ont récemment fait part de leur sentiment haussier vis-à-vis du Bitcoin :
- Tom Lee, co-fondateur de la société de conseil FundStrat, a quasiment doublé son objectif de cours pour la mi-2018, passant de 6 500 à 11 000 dollars,
- Mike Novogratz, un célèbre gestionnaire de fonds, voit quant à lui le Bitcoin atteindre les 10 000 dollars, et ne s’est pas prononcé concernant la suite de son évolution,
- Ronnie Moas, un analyste financier, a également prédit un cours à 11 000 dollars en 2018. Il a précisé s’attendre à un prix de 20 000 dollars d’ici 3 ans, et 50 000 dollars d’ici 10 ans.
Mais pour d’autres, comme Jim Kramer, il s’agirait d’une bulle spéculative qui serait “utilisée par des traders désireux de générer rapidement des gains , et par des sociétés contraintes de payer des rançons à des hackers.” Il rejoint ainsi de nombreux observateurs hostiles à la crypto-monnaie, au premier rang desquels l’investisseur milliardaire Warren Buffet, qui y voit un « mirage » ou une « véritable bulle spéculative. »
Voici la vidéo du Keiser Report mentionné dans cet article :
Références : Cryptovest, RT.com, MaxKeiser.com