Les prix du Bitcoin et de l’Ether ont augmenté de plus de 10% au cours des dernières 24 heures. Dans le même temps, la plupart des actifs numériques s’appréciaient, et retrouvaient des couleurs après une correction sévère en début de semaine.
Les investisseurs institutionnels à l’origine de la chute ?
C’est ce que l’on appelle une semaine agitée pour les crypto-marchés. Mardi dernier, le Bitcoin enregistrait une forte chute, et plongeait sous le seuil des 9 500 dollars.
Certains observateurs estimaient que cette baisse pourrait être principalement causée par les agissements de certains investisseurs institutionnels. Ceux-ci auraient massivement revendu leur Bitcoins, alors que les contrats à terme du CBOE arrivaient à expiration.
On peut également évoquer les conséquences les déclarations récentes des régulateurs chinois et sud-coréens. Il convient toutefois de minimiser l’impact de ces craintes sur les marchés, dans la mesure où le gouvernement sud-coréen n’a jamais déclaré qu’il souhaitait interdire le trading de crypto-monnaies, et que les volumes d’échange que l’on peut retrouver sur les plateformes chinoises restent relativement faibles.
+10% pour le Bitcoin et l’Ether
En fin d’après-midi, le Bitcoin et l’Ether s’étaient tout deux appréciés de plus de 10% sur les dernières 24 heures :
Ils n’avaient toutefois pas retrouvé leurs précédents niveaux, après une chute mercredi après-midi jusqu’à moins de 9 500 dollars pour le Bitcoin :
Et une baisse sous le seuil des 800 dollars pour l’Ether :
Idem pour la « Total Market Capitalisation », qui agrège la valorisation de l’ensemble des marchés, et qui se situait au-dessus des 700 milliards de dollars il y a encore quelques jours :
Quels pourraient-être les facteurs de la reprise du marché Bitcoin ?
Tout d’abord, il convient de rappeler que le Bitcoin reste la seule crypto-monnaie vers laquelle de grandes institutions financières se sont tournées. Même si elles ne permettent pas à leurs clients d’acheter directement l’actif numérique, le CBOE et le CME proposent déjà depuis décembre des contrats à terme adossés à celle-ci.
Car si Ripple a annoncé avoir noué des partenariats avec plusieurs banques asiatiques et avec MoneyGram, ceux-ci n’ont pas encore été concrétisés, et doivent d’abord faire l’objet de phases de test.
Dans le même temps, le New York Stock Exchange (NYSE), la plus grande des bourses mondiales, a récemment développé un « tracker » de prix de monnaies numériques, destiné à une clientèle institutionnelle.
Et le géant financier est toujours dans l’attente de l’accord du gendarme boursier des États-Unis (la Securities and Exchange Commission) pour pouvoir référencer cinq ETFs (fonds indiciels) adossés au Bitcoin. Si cette demande était acceptée, l’arrivée de ces ETFs sur le marché actions américain permettra à de nombreux épargnants de spéculer sur l’appréciation de l’actif numérique.
Alors que le Bitcoin a cédé aux « altcoins » (les autres crypto-monnaies), une grande partie de sa mainmise sur les marchés (la « Bitcoin Dominance » est passée de 87% à 37% en 2017), il fait toujours figure de « socle » pour l’écosystème. Le BTC reste encore la valeur de référence – celle qui permet de s’offrir l’immense majorité des autres monnaies numériques, et qui offre généralement une stabilité plus importante que ces dernières.
On peut penser que le prix du Bitcoin pourrait vraisemblablement augmenter dans les mois à venir, capitalisant sur son effet de réseau, mais aussi sur l’arrivée potentielle de solutions qui pourraient lui permettre de passer à l’échelle.
Références : CCN, CoinMarketCap
Cet article ne constitue pas une recommandation d’investissement. Nous vous suggérons de mener vos propres recherches avant de décider de vous procurer des crypto-monnaies – des actifs extrêmement risqués. Ne dépensez pas plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Nous ne saurons être tenus responsables de toute perte en capital, en lien avec la lecture de cet article.